Kéniéba : Une dizaine d’orpailleurs illégaux arrêtés, mais pas un seul étranger

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Le conseil de cercle de Kéniéba
Le conseil de cercle de Kéniéba

Le gouvernement est en guerre contre les orpailleurs illégaux. L’opération baptisée « Falémé Dambé, Mali Sanouko Dambé » a été lancée pour assainir la rivière Falémé. Une délégation gouvernementale conduite par le ministre des Mines s’est rendue le 7 janvier 2021 sur des sites clandestins d’orpaillage.

Du matériel de production d’or : des bulldozers et des dragues saisies, dans le cadre de l’opération. Des personnes, responsables du désastre écologique, ont été aussi arrêtées. Curieusement, parmi eux, il n’y a aucun étranger. Pourtant, c’est à la demande des jeunes ressortissants de la localité que les autorités ont été saisies du dossier. L’association Wassa Ton, au cours d’une conférence de presse, avait dénoncé le mal écologique était commis par les Chinois qui opèrent avec des bulldozers et des Burkinabè qui utilisent les produits chimiques comme le cyanure.

« Nous sommes 13 personnes tous des Maliens arrêtées par la gendarmerie », a indiqué un des interpellés. Entrepreneur de son état, notre source, assure qu’il y a des manœuvres des Chinois qui sont arrêtés mais pas un seul non malien. Pourtant, jure-t-il, il existe aujourd’hui, près de 200 sites d’exploitation d’or par les Chinois existants. Quant aux Burkinabè, leur nombre avoisine, les 5000 personnes dans le cercle de Keniéba.
Confusion…

Contacté par maliweb.net, le président de l’association Wassa Ton, Alou Diallo, estime qu’il n’y a pas d’erreurs. « Les gens arrêtés se sont déclarés comme étant les propriétaires des machines en lieu et place des Chinois, les vrais propriétaires », explique Diallo. « Même, si tu es Malien, si tu violes les lois, on doit t’arrêter aussi non ? », interroge le président Wassa Ton.

En vérité, explique notre source détenue à la gendarmerie de Kéniéba, ceux qui devaient conduire la délégation ministérielle sur les sites ont délibérément évité les sites exploités par les Chinois et autres étrangers. « On a effectivement compris que beaucoup de gens ont été informés de notre visite », a reconnu Baye Coulibaly, responsable de la communication au ministère des Mines.

« La loi est la même pour tous Maliens ou étrangers », a expliqué Baye Coulibaly. Et de conclure : « Tous ceux qui ont été dans l’illégalité ont été mis aux arrêts. Ce n’était pas la nationalité qui était en cause, mais plutôt le caractère illégal de l’activité ».

Mamadou TOGOLA

Source : Maliweb.net

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