Koro : La ville accueille de nombreux déplacés du cercle de Bankass

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Bamako, Mali. Camp des déplacés de Sadia au marché à bétail de Niamana. 114 personnes, toutes peuls, originaires du village de Sadia (Centre du Mali) ont trouvé refuge dans ce camp insalubre de Niamana à Bamako, après l'attaque survenue le 13 décembre 2018 par des chasseurs traditionnels dozos.
Bamako, Mali. Camp des déplacés de Sadia au marché à bétail de Niamana. 114 personnes, toutes peuls, originaires du village de Sadia (Centre du Mali) ont trouvé refuge dans ce camp insalubre de Niamana à Bamako, après l'attaque survenue le 13 décembre 2018 par des chasseurs traditionnels dozos.

Depuis presqu’une semaine, on assiste à un déplacement massif des populations du Cercle de Bankass vers la ville de Koro. Après la deuxième attaque meurtrière à Ogossagou dans le Cercle de Bankass, d’autres attaques ont eu lieu dans le Cercle, obligeant les populations à fuir vers Koro.

Véhicules, charrettes ou tricycles… tous les moyens de déplacement sont bons pour s’éloigner des zones où des individus armés font régner la terreur. Les déplacés arrivent à Koro dans des conditions très pénibles. Ils sont recensés par le Service du développement social et de l’économie solidaire qui leur apporte le minimum pour s’installer.

Le père de famille A.G a quitté son village Wélla dans l’arrondissement de Baye (Cercle de Bankass) à environ 60 kilomètres de Koro avec ses quatre enfants et sa femme. Ils sont arrivés les mains vides. «Des hommes armés sont venus et ont ouvert le feu sur notre village sans défense. Chacun s’est cherché. J’ai pu sortir avec ma famille et nous avons parcouru plus de 15 kilomètres à pied avant de prendre des tricycles pour rejoindre Koro. Les assaillants ont brûlé tout le village et emporté le bétail. J’ai appris qu’ils ont tué sept personnes», témoigne-t-il, tout en précisant que cette attaque barbare a bouleversé la vie de sa famille.

Comme A.G, beaucoup d’autres familles déplacées sont à Koro dépourvues de tout. Certains déplacés essayent tout de même de s’adapter à leur nouvelle vie car ils n’envisagent pas de retourner sitôt dans leurs villages.

M. NIANGALY

Amap-Koro

Source : L’essor

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