La crise cotonnière : La CMDT s’explique

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Des balles de coton stockées
Des balles de coton stockées

Dans le cadre de la préparation de la campagne agricole 2020-2021, la Compagnie Malienne de Développement du Textile (CMDT) a organisé une caravane de presse, le 1er octobre 2020, dans les filiales centre et sud en vue d’informer l’opinion nationale et internationale sur la crise cotonnière. Sous la direction du directeur de production agricole, Ousmane N. Traoré la caravane a visité les stocks d’engrais et d’urée de  Ouélessebougou et de Bougouni. Et selon l’administration de Baba Berthé, tout le calvaire que connaît actuellement la CMDT, est dû à la pandémie de la Covid-19.

En effet, selon les explications d’Ousmane N. Traoré « Suivant les accords établis depuis 2005 entre la C.M.D.T. et les producteurs, le prix d’achat du coton graine est fixé par une commission composée en majorité de producteurs avant fin avril. Ce qui leur permet de mieux organiser leur plan de campagne. Le prix d’achat du coton graine est arrimé au cours de la fibre du coton sur le marché mondial. Or, les cours de la fibre coton ont connu une chute drastique avec la pandémie de COVID-19. L’impact de cette chute sur le prix d’achat, ajoute-il « est qu’on est passé de 275 FCFA/kg en 2019/2020 à 200 FCFA/kg en 2020/2021. »

Conséquence, les paysans ont refusé de cultiver le coton parce  que le prix du coton a chuté en même temps que celui de l’engrais a doublé.

Autre impact de la Covid-19, toujours, selon l’administration de Baba Berthé, les revenus de la CMDT vont baisser au même titre que la production des usines d’égrenage. Ce qui occasionnera un manque à gagner énorme pour les travailleurs saisonniers, pour les opérateurs économiques du secteur et pour l’Etat.

Et ce n’est pas tout. En effet, espérant que les paysans vont revenir à de meilleurs sentiments, la CMDT s’est endetté auprès des banques pour s’approvisionner en engrais, insecticides et herbicides. . Les balles de la campagne 2019/2020 sont encore stockées dans la cour de plusieurs usines, selon M. Traoré. En cause, a-t-il ajouté, « les potentiels clients du Mali, notamment la Chine, l’Inde, le Bangladesh, le Viêtnam et la Thaïlande sont confinés. » Dans l’ensemble, plus 225000 balles estimées à 104000 T sont encore sans destination.

Amidou KEITA

Source : Le Témoin

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