– Ils évoquent “les multiples obstructions des autorités de transition”
Dans une déclaration conjointe, la France, ses alliés européens et le Canada ont annoncé, jeudi, « un retrait coordonné du territoire malien des moyens militaires respectifs ».
C’est désormais officiel. Après un dîner de travail à l’Élysée auquel une trentaine de dirigeants africains et européens ont participé mercredi soir, la France, a annoncé, ce jeudi, le retrait des forces militaires du Mali après neuf ans de présence militaire.
Dans ce communiqué co-signé par des pays européens comme l’Allemagne, mais aussi le Canada, des pays africains ainsi que le Conseil européen, la Commission européenne, la Coalition pour le Sahel et la Commission de l’Union africaine, les signataires annoncent la fin des opérations au Mali.
Evoquant les “multiples obstructions des autorités maliennes de transition”, « le Canada et les Etats européens opérant aux côtés de l’opération Barkhane et au sein de la Task Force Takuba estiment que les conditions politiques, opérationnelles et juridiques ne sont plus réunies pour poursuivre efficacement leur engagement militaire actuel dans la lutte contre le terrorisme au Mali et ont donc décidé d’entamer le retrait coordonné du territoire malien de leurs moyens militaires respectifs dédiés à ces opérations ».
Affirmant leur « volonté de poursuivre notre partenariat avec et notre engagement pour le peuple malien dans la durée, pour faire face à tous les défis posés par l’activité des groupes armés terroristes au Sahel », les signataires regrettent néanmoins « les promesses non tenues par le gouvernement malien ».
« Nous constatons et regrettons que les autorités maliennes de transition n’aient pas tenu leurs engagements envers la CEDEAO ( Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, NDLR), soutenue par l’Union africaine, d’organiser des élections présidentielles et législatives avant le 27 février 2022.
Nous exhortons les autorités maliennes à achever la période de transition et à organiser des élections libres, équitables et crédibles. Nous soutenons pleinement les efforts en cours de la CEDEAO et de l’UA pour le retour du Mali à l’ordre constitutionnel dans les meilleurs délais », note le communiqué qui appelle « à la reprise du dialogue constructif en faveur de la stabilité et du développement du Mali et de toute la région.
Néanmoins le communiqué précise que les pays engagés dans cette lutte veulent rester dans la région. Ainsi, « en étroite coordination avec les Etats voisins, ils ont également exprimé leur volonté de rester engagés dans la région, dans le respect de leurs procédures constitutionnelles respectives », note-t-on.
Source : https://www.aa.com.tr/fr