La France va envoyer des renforts supplémentaires au Sahel

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Le chef d'état-major des armées, le général François Lecointre, lors d'une conférence à Paris, le 26 novembre 2019.
Le chef d'état-major des armées, le général François Lecointre, lors d'une conférence à Paris, le 26 novembre 2019.

Le chef d’état-major des armées françaises, le général François Lecointre, a indiqué que la France va envoyer des renforts supplémentaires au Sahel, lors d’une rencontre avec l’association des journalistes de défense. Ces militaires, a-t-il précisé, viendront en sus du renfort des 220 soldats annoncé par Emmanuel Macron lors du sommet de Pau. Le volume et le détail de ces nouveaux effectifs n’ont pas été précisés.

Officiellement ce n’est pas un surge, comme disent les Américains, comprenez une augmentation sensible des effectifs pour répondre à une crise, mais dans les faits cela y ressemble beaucoup. La force Barkhane, qui dispose déjà de quelque 4 700 militaires, va donc recevoir le soutien de nouvelles troupes et le seuil de 5 000 soldats français déployés au Sahel pourrait être prochainement franchi. Car 4 500 soldats au Sahel, c’est dérisoire, a reconnu le général Lecointre.

Les efforts de Barkhane et ceux de la force conjointe du G5 Sahel vont désormais se concentrer dans la zone des trois frontières, Mali, Burkina Niger, sanctuaire de l’État islamique au grand Sahara. Et le maître mot, c’est la permanence sur le terrain. L’armée française va donc y engager ses troupes les plus aguerries, à l’image des légionnaires du 2e REP qui constituent le renfort de 220 soldats décidé à Pau.

Le général Lecointre attend aussi beaucoup de Tacouba, les forces spéciales européennes chargées d’accompagner les armées locales au combat, une force qui comprendra aussi des Français et qui devrait être pleinement opérationnelle à l’automne, a-t-il indiqué.

« Sur le plan tactique, voilà ce qui nous fait espérer qu’on va obtenir une bascule », a souligné le chef d’état-major, bien conscient du fait que dans cette guerre asymétrique il n’ y aura jamais de victoire définitive, et que l’armée française ne détient qu’une partie des solutions.

Source : Rfi

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