Dans le cadre des activités académiques de l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest-Unité Universitaire à Bamako (UCAO-UUBa), un film sur le «mariage d’enfants au Mali », réalisé par l’étudiante Fatoumata Zahra Sissao, a été projeté, le samedi 10 avril 2021 au sein de l’université. Au cours de cette cérémonie, la Ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mme Bintou Founé Samaké a fait savoir que cette projection de film documentaire sur la pratique du mariage d’enfants permettra de sensibiliser et de conduire à un changement de comportement social, favorable à l’abandon du mariage d’enfants. « Au Mali, le mariage d’enfants représente l’une des principales causes du décrochage scolaire chez les filles âgées de 10 à 14 ans, et contribue aux inégalités de genre, dans l’accès à l’éducation et à la santé », a souligné la ministre Bintou Founé Samaké.
Outre la ministre Bintou Founé Samaké, plusieurs autres personnalités ont pris part à cette cérémonie dont le Président de l’UCAO-UUBa, Père Clément LONAH, le Doyen du département Journalisme & Communication de l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest, Unité Universitaire à Bamako (UCAO-UUBA), Dr. Alexis Dembélé, la Responsable Académique et pédagogique de l’UCAO-UUBA, Dr. Sœur Thérèse SAMAKE, des professeurs de l’UCAO-UUBA en l’occurrence, Dr. Harouna Diallo et un parterre d’étudiants, dont Fatoumata Zahra Sissao. Après la projection du film sur le « mariage d’enfants au Mali » réalisé par l’étudiante Fatoumata Zahra Sissao, la ministre Bintou Founé Samaké a remercié l’Unicef, l’UCAO-UUBa et tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce film documentaire. En outre, elle a félicité la réalisatrice, Madame Fatoumata Zahra SISSAO pour la mise à disposition de ce précieux outil qui renforcera les autres supports de sensibilisation et d’information pour que les jeunes filles soient davantage protégées du mariage d’enfants, et se construisent un avenir meilleur.
«La pratique du mariage d’enfants est un phénomène de société sous-tendu par des facteurs essentiellement socioculturels, auquel des réponses multisectorielles et endogènes, doivent être apportées. En effet, l’Enquête Démographique et de Santé au Mali (EDSM-VI, en 2018) a montré que 18,3 % des femmes de 25-49 ans ont été mariées avant 15 ans ; et 52,6% ont été mariées avant 18 ans ; contre 3,5% des hommes qui se sont mariés avant 18 ans. Les conséquences liées à ce phénomène sont multiples, et sont préjudiciables aux droits fondamentaux de l’enfant. Au Mali, le mariage d’enfants représente l’une des principales causes du décrochage scolaire chez les filles âgées de 10 à 14 ans, et contribue aux inégalités de genre, dans l’accès à l’éducation et à la santé. Il constitue des facteurs de risque pour les filles à contracter des grossesses précoces, et d’augmentation de leurs vulnérabilités », a-t-elle dit.
Selon la ministre, la pratique du mariage d’enfants contrarie les efforts d’autonomisation de la femme et de l’épanouissement des filles. C’est pourquoi, ajoute-t-elle, les plus hautes autorités du Mali ont renforcé les dispositifs politiques, juridiques, institutionnels et stratégiques contre ce phénomène, en l’occurrence la politique nationale de promotion et de protection de l’enfant. Enfin, elle a souhaité l’abandon du mariage d’enfants au Mali. Pour sa part, le Président de l’UCAO-UUBa, Père Clément LONAH, a remercié le Doyen du département Journalisme & Communication de l’UCAO-UUBA, Dr. Alexis Dembélé pour le travail abattu, avant de mettre l’accent sur l’émancipation de la femme.
Aguibou Sogodogo
Source : Lerepublicainmali