La police du 17ème arrondissement met fin à la cavale des assassins du Dr KODIO : Une bande suréquipée et très dangereuse !

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Une véritable histoire de l’assassinat du docteur-pharmacien ABDOURHAMANE KODIO à KALABAN COURA ACI

LES FAITS se sont déroulés dans la nuit du jeudi 16 au Vendredi 17 juillet 2020 aux environs de 3 heures du matin à Kalaban Coura ACI en commune V du district de Bamako. La pharmacie «Mariam Hady Belco» a été visitée par des cambrioleurs au nombre de cinq (05) munis d’un véritable arsenal de guerre : Pistolet Automatique (P.A), pistolet mitrailleur (P.M), pistolet artisanal, tenailles, pied-de-biche… Le promoteur des lieux, à savoir, le Docteur ABDOURHAMANE KODIO a été abattu lors de l’opération. Etaient présents, un des membres du personnel ainsi que le vigile.

A leur arrivée les braqueurs, prirent soin de barrer toute la rue afin d’opérer en toute quiétude.  Afin de dissuader d’éventuels héros, ils tirèrent dans toutes les directions contraignant ainsi les populations riveraines à rester terrées chez elles.

C’est ainsi que le vendeur de café à proximité, un taximan de passage ainsi qu’un motocycliste furent les frais  de l’opération. Les deux premiers ont été directement pris pour cibles et tués sur le coup, pendant que le troisième (le motocycliste) reçut une balle perdue et fut grièvement blessé.

Il était quasiment impossible cette nuit, d’approcher le périmètre d’opération au risque d’en subir les conséquences. En clair, ces malfrats évoluaient en terrain conquis.

QUI A TIRÉ SUR LE DOCTEUR ABDOURHAMANE KODIO ET POURQUOI ?

A l’intérieur de la pharmacie où la bande se rendit, ses membres rencontrèrent le Docteur Kodio ainsi qu’un membre du personnel et le Vigile de service.

Docteur KODIO, comme à son habitude, passait le plus clair de son temps dans sa pharmacie. Ainsi deux des cambrioleurs défoncèrent la porte de son bureau. Paniqué, il les supplia d’emporter tout ce qu’ils veulent et de lui laisser la vie sauve.

Preuve de sa bonne foi, il alla jusqu’à leur montrer le bordereau de la vente journalière équivalant à la somme de Un (01) million F CFA se trouvant dans la caisse au moment des faits. Les malfrats s’emparèrent de ce montant et l’histoire aurait pu s’arrêter là !

Les deux malfrats quittèrent ainsi le bureau du Docteur KODIO, mais furent rejoints à l’extérieur par les autres membres du groupe.  Ces derniers se montrèrent insatisfaits. Seulement 1 million ! Soupçonnant leur victime de cacher un montant plus important, ils revinrent à la charge dans le bureau !

Les nommés ADAMA DIARRA dit Nostra, BOUBACAR KEITA alias « Floh » et KABA l’artificier, pénètrent  de nouveau dans le bureau et demandèrent avec insistance le reste de l’argent. Il fut tué sur le coup.

La bande décida alors de se retirer laissant derrière elle une scène de désolation : deux (02) morts (le taximan en plus du docteur Kodio), Un blessé grave (un motocycliste de passage), une officine cambriolée et des populations terrorisées.

Après leur forfait, les cinq malfrats ont partagé le butin et chacun reçut la minable somme de 200 000 F CFA.  C’est le nommé KABA qui a partagé le butin, selon les interpellés. 200.000 F CFA pour une vie humaine ! Faut-il vraiment abolir la peine de mort dans notre pays, soit dit en passant ?

Une bande criminelle notoire

La bande est spécialisée dans le cambriolage à main armée et est visiblement bien équipée. Les enquêteurs trouvèrent à leur suite, un véritable arsenal de travail : Tenailles, pied-de-biche, Pistolet Automatique, Pistolet artisanal et semi-automatique, capuches, masques…

En termes d’organisation, elle possède sa structure de commandement à l’interne. Ils sont au nombre de cinq (5) et ont mené plusieurs opérations similaires.

Il s’agit d’ASSOUMANE SISSOKO dit «Kaysien», vendeur de téléphones et accessoires. Il est le Cerveau et Chef de la Bande. Il est en outre chargé d’ouvrir les portes.

BOUBACAR KEITA alias « Floh » : Orpailleur,  membre armé.

ADAMA DIARRA dit Nostradamus : membre indicateur et souvent, guetteur du groupe.

KABA, l’artificier de la bande, à l’origine des tirs ayant occasionné la mort du DOCTEUR ABDOURHAMANE KODIO. C’est également lui qui a tiré et tué le taximan de passage dans le périmètre d’opération et blessé un motocycliste. Enfin le nommé MINTA, Guetteur de la bande.

Bien entendu, pour des besoins d’enquête, nous passons sous silence, les détails se rapportant aux deux derniers, encore en cabale et activement recherchés. Aux dernières nouvelles, ils seraient au Sénégal. La police sénégalaise est d’ores et déjà alertée. Leur arrestation ne serait qu’une question de jours.

L’impact des réseaux sociaux

Les images de l’opération des malfrats ont inondé les réseaux sociaux dès le lendemain du drame. Tout alla vite, très vite ! De présumés coupables furent désignés et poursuivis ! Un policier radié a été confondu avec un des braqueurs.

La photo de CHEICK BI, un autre gangster spécialisé en racket et vol à l’arrachée a fait le tour de FACEBOOK, WTHATSAPP entre autres médias sociaux !

Indignés et inquiets, les parents de celui-ci (CHEICK BI), décidèrent de le conduire eux-mêmes au commissariat de police du 14ème Arrondissement «pour sa propre sécurité», disent-ils !

Après vérification, il s’avéra que ce petit gangster, loin d’être innocent, n’était pas pourtant membre  de la bande des 5. Mais puisque recherché pour d’autres délits, il fut mis à la disposition du procureur du tribunal de grande instance de la commune 4 le jeudi 23 juillet 2020 pour information judiciaire.

Un autre gangster surnommé DIPSI, un récidiviste a été lui aussi confondu avec l’un des membres de la «bande des 5», auteurs de l’opération ayant coûté la vie au Docteur Kodio et à deux autres personnes. Son visage masqué et démasqué fit le tour des réseaux sociaux !  Lui aussi fut arrêté par la BAC (Brigade Anti Criminalité) et remis à la police du 11ème arrondissement de Kalaban Coura et transféré ensuite à la BIJ (Brigade D’Investigation Judiciaire). Selon nos sources, DIPSI s’en sortit assez bien puisqu’il fut remis en liberté.

C’est dire, en tout état de cause, que la publication des images sur les réseaux sociaux et les histoires les accompagnants, permirent d’orienter faussement les enquêtes et surtout, de rassurer  les suspects ! Pour faire court, ces «Fake news» ont facilité le travail des enquêteurs puisqu’ayant permis de faire baisser la garde des véritables suspects.

À suivre….

Source : KOJUGU KELEBAA

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