La campagne cotonnière 2020/2021 sera l’une des plus mauvaises de l’histoire du Mali. Et pour cause, le volume récolté prévu est 176 200 tonnes, soit 75 % de moins que durant l’année précédente (700 000 tonnes), récolte cotonnière historiquement bas. Selon les données relayées par Reuters. Alors que, l’objectif des autorités pour cette campagne 2020/2021 est 820 000 tonnes de coton.
Le volume de coton récolté pour la campagne 2019/2020, a fait du Mali pour la deuxième année consécutive, le second producteur d’or blanc d’Afrique derrière le Bénin. Cette campagne 2020/2021 devrait être marquée par une réduction du prix garanti aux producteurs à 200 Fcfa/kg contre 275 Fcfa/kg un an plus tôt en raison de la chute de la demande mondiale liée au coronavirus. En dépit de cette mauvaise conjoncture mondiale, l’exécutif compte reconduire sa subvention de 10 milliards Fcfa en faveur des producteurs durant la prochaine saison.
Malgré, cette ambition, moins de 2% de la production est transformée sur place et cette transformation s’arrête à l’égrainage. Au même moment, la Compagnie Malienne de Développement Textile (CMDT) exporte environ 97% du coton fibre.
Reconnu de meilleure qualité après le coton produit au Texas aux USA, il est cependant, assujetti à quatre défis. Le premier défi, c’est la compétition sur le marché international. Le deuxième défi, c’est l’électricité. « Sans électricité, il n’y a pas d’industries». Le troisième défi, c’est la main d’œuvre. L’Etat malien doit mettre en place une politique d’éducation pour que chaque année, il y ait des formations relatives au domaine. Enfin le quatrième défi, c’est l’entreprenariat. Tout est bon dans le coton. La fibre de coton est l’or blanc du Mali, les graines de coton sont également transformées en une huile rouge qui sert à l’alimentation. La graine, séparée de la fibre, est concassée et pressée. Autre usage des graines, le tourteau de coton pour l’alimentation du bétail.
Cependant, dans le cadre de la supervision de la campagne agricole 2020-2021, une forte délégation de la Direction générale de l’Office du Niger s’est rendue le lundi 12 octobre dans les zones de production de Ké-Macina, de Kolongo et de M’Béwani.
Lors de cette tournée, le constat a été rassurant : la production pour la campagne agricole 2020-2021 s’annonce prometteuse.
La culture cotonnière est la principale richesse du pays. L’ensemble du secteur fait vivre plus de quatre millions de personnes, soit un quart de la population. La dernière récolte.
Mahamadou YATTARA
Source : Inf@sept