La région de Ségou et le djihadisme

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Les djihadistes (image d'illustration)
Les djihadistes (image d'illustration)

Populations terrorisées, attaques sur Diabali, Nampala, Sokolo, Bokawerè, Dogofri  pose de mines, embuscade contre nos forces armées et de sécurité et bien d’autres exactions encore,  enlèvement du juge de Niono Soungalo Koné,  enlèvement du sous-Préfet de Farako Aly Cissé. Voilà l’image qu’offrent les Djihadistes dans la région de Ségou.

Pour être clair, la 4ème région administrative du Mali n’échappe pas à ces djihadistes apatrides qui occupent le terrain comme ces berbères almoravides s’acharnant sue l’empire du Ghana. Il ne faudra pas oublier qu’au moment où la France grâce à la force serval chassait ces djihadistes parvenus aux portes de Sévaré à Kona, une colonne de ces mêmes envahisseurs s’évertuait  à forcer le passage à Diabali, Niono. Arrêtés net dans leur élan, ces forces terrorisantes se sont dispersées dans tout le cercle de Niono, bénéficiant de l’asile de la forêt de Ouagadou. L’insécurité venait donc de s’établir dans tout le cercle de Niono surtout dans les localités précitées. Apres avoir commis leurs forfaits, Ces terroristes peuvent se replier facilement en Mauritanie pour échapper très souvent aux représailles de l’armée malienne surtout qu’ils  bénéficient de complicités dans une population moralement fragilisée. Ils sont les maîtres des lieux parce que l’Etat est absent.

Dans le cercle de Macina, les villageois, ou du moins les populations, excédées par les exactions de ces terroristes n’avaient d’autre recours que s’auto défendre. Ainsi donc, grâce à l’organisation de ces chasseurs traditionnels que sont les donsos, la menace a été contenue un certain temps. Cette force supplétive des donsos a fini par se ramifier un peu partout dans les cercles de San, Tominian, Niono, Bla pour le plus grand bonheur des habitants même si elle referme, elle aussi des brebis galeuses. Dans le cercle de Ségou, les djihadistes imposent leurs lois à Farako derrière le Fleuve. Là, plus d’administration, plus d’école. Même les élèves qui doivent faire l’examen du DEF sont ramenés à Ségou ville. C’est là à Farako que le sous-préfet Aly Cissé a été enlevé. On ne peut s’empêcher de croire que certaines populations de cette localité sont à la base du malheur des autres. Lorsque l’un ne veut pas travailler, lorsque l’on veut tout avoir à l’œil, lorsque l’on fait fi  de sa citoyenneté, on ne peut qu’embrasser le banditisme et le djihadisme. C’est là aussi la réalité. Heureusement que certains chefs de village font preuve de vigilance en alertant les autorités sur les nombreuses personnes suspectes qui veulent passer à travers les mailles du filet.

Même le cercle de San est menacé  par les djihadistes le long du fleuve Bani parce que jouxtant des zones fébriles de la région de Mopti. Seul le cercle Tomian semble » être à l’abri du soubresaut djihadiste mais il faut être vigilant parce que le cercle de Bankass est à côté.

Il faut préserver Ségou des menaces djihadistes et de braquages de cars constatés très souvent sur la RN6 de Ségou à Bla. Il faut chercher à sauvegarder ce barrage de Markala, poumon de l’office du Niger. Combien d’exploitants agricoles au-delà de la ville de Niono ne se sentent pas en sécurité. L’Etat  y met le prix mais il faut faire plus encore car si jamais la région de Ségou tombe, tout le Mali va sombrer.

Que Dieu nous préserve !

MM Dembélé

Source : Segou tuyè

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