Ce qui se passe en Afghanistan, sans connaître tous les enjeux (risqué de sortir de sa zone de confort), c’est qu’on a voulu remplacer un modèle de gestion par un autre et ce, par la force. Évidemment, ça n’a pas fonctionné.
Après 20 longues années de violence, la restauration est en train de s’installer. Pas convaincu qu’elle aussi puisse fonctionner car après toutes ces années, les populations afghanes ont connu et vécu autre chose.
La stabilité dépendra surtout de l’équilibre que les acteurs, au niveau interne, eux-mêmes, trouveront entre ce qui est possible et ce qui est acceptable par le maximum. Au Sahel, que nous connaissons mieux, c’est différent à plusieurs égards. Le seul point commun qu’on puisse trouver, si tant est qu’il en existe, c’est que l’option militaire, quelle que soit la puissance de feu, à elle seule n’est pas la solution.
Il faut repenser la gouvernance dans les États de la région en étant attentif aux spécificités locales et en renégociant un nouveau contrat social. Cette négociation doit se bâtir sur un vrai dialogue avec les communautés sans exclusive, aucune. Peut-être qu’à partir de là, les perspectives seraient plus reluisantes…
Baba Dakono
Source : Le Wagadu