Au moment où le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) n’a pas fini de mettre en place les organes de la transition, voilà qu’à la frontière d’In-Halid dans le cercle de Tessalit dans la région de Kidal, l’Algérie vient d’annexer quelques centaines de kilomètre carré de notre territoire. En principe notre frontière est bornée depuis du temps du Général Moussa TRAORE.
L’Algérie qui se dit incontournable dans la résolution de la crise du nord du Mali à 90% peut-elle poignarder le Mali ainsi ?
Cette information vient du Parti ADEPM qui a d’ailleurs fait une communication à ce sujet dont voici la teneur :« Le parti ADEPM est au regret de constater si ces informations se confirment, avec la complicité des forces Barkhane et des Nations Unies dans une partie de cette zone l’annexion de cette terre très riche en sous-sol a été annexée par l’Algérie.
Le parti ADEPM déplore cette violation du principe d’intangibilité des territoires par l’Algérie au moment où le Mali est plongé dans une crise multidimensionnelle bien que la force Barkhane possède une base militaire à Tessalit.
Le parti ADEPM propose aux nouvelles autorités qui ont la charge de la gestion de la transition deprocéder à une évaluation et une relecture de l’accord de coopération militaire entre la France et le Mali.
La concertation nationale ayant rendu souverain la forme et les organes de la transition politique, les autorités dirigeantes ont la légitimité et la légalité de revisiter cet accord qui ne profite en rien au peuple Malien.
Le parti ADEPM réitère sa volonté de remplacer cet accord de coopération militaire de défense par l’accord technique de coopération militaire du type de 1985 ne permettant pas aux forces françaises d’intervenir sur le territoire Malien.La violation du principe d’intangibilité est une mise en cause de l’indépendance du Mali et des règles établies par les Nations Unies.
Le parti ADEPM interpelle les force Barkhane, la CMA, les Nations Unies et les nouvelles autorités à apporter les éclaircissements sur ces informations. »
Pour rappel toutes les zones au centre et au nord Mali sont riches en ressources de différents types à savoir le bassin de Taoudéni s’étendant de la Mauritanie à l’Algérie, pétrole, le bassin de Tamenas prolongé par le bassin des ullemeden au Niger, graben de Gao, le Rift de Nara.
Le moment de cette annexion est mal choisi par l’Algérie qui veut profiter d’une période de transition encore douteuse pour n’avoir pas emprunter le vrai chemin de l’honneur devant reconquérir le nord du Mali pourpoignarder le peuple malien dans le dos qui l’a aidé de 1960 à 1963 à conquérir l’indépendance d’Algérie en envoyant des militaires maliens lutter contre la France.
Au moment où les membres du Comité National pour le Salut du Peuple se battent pour piloter la période transitoire, voilà que l’Algérie nous impose la guerre, c’est-à-dire l’engagement des forces pour récupérer cette partie du territoire malien.C’est au front désormais que les militaires doivent avoir le grade de généraux en sauvant le Mali.
A la chute d’IBK, nous avons pensé que les militaires allaient partir au front au nord pour réintégrer Kidal dans le giron du Mali et non s’accaparer des postes civils, comme du temps d’Alpha Oumar KONARE, d’ATT et d’IBK. Voici les raisons de la chute du Mali c’est-à-dire que l’armée a refusé de faire son « boulot » tout simplement.
Voici que l’occasion est donnée maintenant aux membres du CNSP d’honorer le peuple malien.
Badou S KOBA
Source : Le Carréfour