Le Directeur Général de l’Agence d’Exécution des Travaux d’Entretien Routier(Ageroute), M. Sékou Kontaga était hier sur le terrain pour procéder au lancement effectif des travaux d’entretien du réseau routier dans le District de Bamako. Les travaux concernent les six communes et porteront sur le curage, le Point à Temps(TAP) qu’on appelle couramment traitement des nids de poule, la reprise de chaussée par endroits, la réparation de caniveaux, d’ouvrages, le bitumage etc. Il donne trois mois pour livrer aux autorités du District des routes carrossables.
La circulation dans le District de Bamako devient difficile sur de nombreuses routes pendant l’hivernage. Le réseau se dégrade fortement en raison des eaux pluviales qui stagnent sur les voies. Conséquences, des nids de poule se forment sur les chaussées, provoquant divers désagréments pour les usagers : accidents, pannes, embouteillages etc.
Qui est responsable de quoi ?
Dans l’interview qu’il a accordée à nos confrères de l’ORTM, M. Adama Traoré, Directeur Général du service des Données Routières assure que des « dispositions sont prises pour réaliser une grande partie des travaux d’assainissement ». Toutefois, précise-t-il, « il y a eu un transfert de compétence en matières d’infrastructures routières. Les routes communales sont à la charge des collectivités ».
Madame Camara Fatimata Traoré, 1ère adjointe au maire du District de Bamako le reconnait. A ses dires, sa collectivité a déjà « signé une convention de financement avec l’Autorité Routière à hauteur de 916 millions de nos francs pour l’entretien des routes dans le District de Bamako. Des équipes techniques sont déployées sur le terrain pour identifier les nids de poule et les routes dégradées. L’Ageroute est chargée de mettre en exécution, le programme d’entretien routier et d’autres retouches soumis par la Direction Nationale des Routes ».
L’Agence d’Exécution des Travaux d’Entretien Routier(Ageroute) est avec la Direction Nationale des Routes (récemment érigée en Direction Générale), l’Autorité Routière et le Fonds d’Entretien Routier(FER), l’une des trois structures issues de la réforme des Travaux Publics(TP). Comme son nom l’indique, son travail consiste à « exécuter » les programmes financés par l’Autorité Routière. Elle ne dispose donc pas et ne gère pas de fonds, mais d’une expertise, d’une compétence technique pour réaliser des travaux routiers sous l’autorité de sa tutelle. Cette année, selon son DG, l’Agence est sur deux fronts : les fonds dédiés aux programmes d’hivernage 2020 et les programmes d’entretien courant 2021 sur les routes d’intérêt national. C’est dans cet ordre d’idées comme l’a dit plus haut, la 1ère adjointe au maire du District de Bamako que l’Ageroute a signé une convention avec toutes les régions, y compris le District pour une maitrise d’ouvrages déléguée. Le lancement de ce programme d’entretien routier pour le District a été fait hier. Il s’agit d’exécuter tous travaux de nature à entretenir les routes pour les rendre carrossables : curage, Point à Temps(TAP) selon le jargon technique, qu’on appelle couramment traitement des nids de poule, reprise de chaussées, réparation de caniveaux, d’ouvrages, bitumage etc. M. Sékou Kontaga, le DG de l’Ageroute compte venir à bout des nids de poule dans les six communes du District dans un délai de trois mois. C’est une aubaine pour les usagers qui seront soulagés des désagréments de la route pendant l’hivernage et du pain béni pour les demandeurs d’emplois qui auront de quoi faire face aux dépenses de la fête. L’homme de terrain pense qu’il faut aller au-delà des réparations de nids de poule qui ne sont plus adaptées à nos routes pour aller vers une reprise totale de chaussées aux endroits où la route est vieille et très dégradée car, le réseau routier national, de façon générale est vieux, mal assaini et supporte des surcharges pour lesquelles il n’est pas conçu. Ce sera le cas assure M. Kontaga pour la route de Sotuba et celle de N’Tomikorobougou qui seront entièrement reprises. Il distille au passage quelques conseils à l’attention des usagers et des populations afin de donner une longévité à nos routes. A savoir que les caniveaux et les fossés sont conçus pour faciliter l’écoulement normal des eaux pluviales. Quand ils sont obstrués par des ordures, l’eau déborde pour faire des dégâts ou stagne sur la route, laquelle se dégrade facilement. Autres comportements contre indiqués, c’est de communiquer son puisard de maison aux caniveaux. En raison de la vétusté du réseau routier, le DG de l’Ageroute invite les usagers à respecter la charge à l’essuie. Il présente d’ores et déjà ses excuses aux riverains et autres usagers pour les désagréments que les travaux qui s’étendent aux six communes vont causer. Les routes sont faites pour eux, conclut-il.
Dénis T. Théra
Notre Voie