Au Mali, le collectif des députés spoliés par l’administration et la Cour Constitutionnelle au terme des législatives de 2020 vient de produire un communiqué à l’attention de la délégation de la CEDEAO dans lequel il demande la dissolution de l’Assemblée nationale ou la prise en compte de leurs plaintes et requêtes.
Ce communiqué publié, ce 16 juillet, avant la rencontre avec la délégation de la CEDEAO en séjour au Mali est signé par ce collectif de députés issus dans les circonscriptions électorales suivantes : Bafoulabé, Bougouni, des Commune I ,V, et VI, Kati, Nara, Sikasso, Ségou, Macina, Mopti, Djénné, Tenenkou, Koro, Youwarou, Douentza, Tombouctou, Gourma Rarhouss, Diré et Yélimané.
Ce collectif des députés se disent victimes de l’administration et de l’arrêt de la Cour Constitutionnelle proclamant les résultats des élections législatives. « Nous demandons la dissolution de l’Assemblée nationale ou la prise en compte des plaintes et des requêtes par l’administration et par la Cour Constitutionnelle », déclare ce collectif à l’intention de la délégation de la CEDEAO.
Ces députés estiment que de graves dysfonctionnements de plusieurs natures ont mis en péril la démocratie malienne. Les griefs exposés par ledit collectif sont entre autres « des cas des victimes du 1er tour, le contentieux avec l’administration locale (préfets ou sous-préfets) et les cas de victimes de la Cour Constitutionnelle.
S’agissant de cette institution qui proclame les résultats, le collectif parle de deux types de victimes. Les premières sont : « les candidats victorieux à l’issue des résultats provisoires proclamés par l’administration territoriale qui ont constaté, à leur grande surprise, lors de la proclamation définitive par la Cour Constitutionnelle, des renversements de tendance au profit du parti au pouvoir. »
Et les secondes sont : « les candidats dont les requêtes n’ont pas été examinées ou mal examinées du tout par la Cour Constitutionnelle. Pourtant les mêmes requêtes prises en compte au profit du parti au pouvoir. »
En clair, le collectif estime que des élections législatives dont le premier tour s’est déroulé le 29 mars et le second tour le 19 avril 2020 ont été entachées de beaucoup d’irrégularités et d’entorses aux règles régissant la bonne organisation des élections au Mali. Parmi ces irrégularités, le collectif des députés cite « le tripatouillage des urnes, le renversement des voix par l’administration et la non prise en compte des requêtes par la Cour Constitutionnelle. »
Siaka DIAMOUTENE
Source : Maliweb.net