« Il n y a aucun risque avec le thé Achoura… »
Pour le directeur général de l’Institut national de santé publique (INSP), Pr Akory Ag Iknane, les rumeurs autour de la qualité du thé Achoura sont infondées et que le secret professionnel a été violé par la direction nationale de l’Agriculture. Selon lui, un seul lot contenait des traces de pesticides et que ce lot a été retiré du marché.
Dans une lettre circulaire retrouvée sur les réseaux sociaux, le directeur national de l’agriculture demande aux directeurs régionaux de procéder au retrait d’un lot de thé « Achoura » sur le marché. Selon la direction, les investigations et les analyses de laboratoire ont montré que ce lot contient des traces de pesticides à des quantités dépassant le seuil tolérable.
Suite à la parution de cette circulaire sur les réseaux sociaux, le directeur général de l’Institut national de santé publique (INSP), soucieux de l’image de son service, Pr. Akory Ag Iknane a animé hier au sein de sa structure, un point de presse. C’était en présence de Dr Bakary Diarra, chef de services nutrition de l’INSP.
Dans ses explications, le directeur général a rassuré les Maliens sur la bonne qualité du thé en question. Selon lui, sur les cinq (5) échantillons prélevés dans un magasin ou plusieurs produits étaient stockés, seul un lot contenait des traces de pesticides après l’analyse au laboratoire LCV. « Cela peut être dû à des conditions de stockage avec les autres produits comme l’engrais et autres », précise le DG.
« Que les consommateurs se rassurent, le thé Achoura ne contient pas dans sa globalité des pesticides. Le lot incriminé n’existe plus sur le marché. Il n y a aucun problème avec le thé Achoura », renchérit-t-il.
Selon le professeur Akory Ag Iknane, le seuil élevé du pesticide cité a été retrouvé sur un échantillon entreposé sur des cartons d’engrais et de poissons dans une boutique au marché. « Je voulais rétablir les choses, il n’y a pas eu de pesticide dans le thé Achoura. C’est un seul lot, donc il ne faut pas dire que c’est le thé Achoura qui contient de l’aflatoxine. Ça C’est faux et archi-faux », a-t-il précisé.
Pour le DG, le rôle de l’institut est de veiller sur les aspects sanitaires et c’est dans ce cadre que sa structure a saisi la DGCC et la direction nationale de l’agriculture. Mais le DG déplore que le secret professionnel ne soit pas respecté dans la procédure.
Quant au président directeur général de la société Houma, Houma Ag, il déplore un complot des conquérants qui vise à nuire sa société qui ravitaille 17 pays. Natif de Bolibana à Bamako, Houma Ag Handaga prévient qu’il se battra pour sauver l’image de son produit. « Il y a une cabale contre ma personne. Sinon il y a 124 marques de thé au Mali, pourquoi l’enquête n’a pas porté sur les autres marques», se demande-t-il.
Il faut noter que l’avocat de la société de thé Achoura, Me Cheick Oumar Konaré est revenu lui aussi sur cette affaire qui vise, selon lui, tout simplement à nuire à l’image international de la société de Houma. Puisque, selon lui, la bonne pratique était d’aller prendre les échantillons à la source et non sur le marché.
Source : L’Indicateur du Renouveau