Le 16 août le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Abdoulaye Diop a envoyé une lettre au Conseil de sécurité de l’ONU accusant la France de violer l’espace aérien et de soutenir les djihadistes.
Le ministre malien énumère des cas de violations répétées et fréquentes de l’espace aérien malien par les forces françaises. Selon lui, drones, hélicoptères et avions de chasse ont survolé le pays sans l’autorisation de Bamako. Depuis le début de l’année, les autorités maliennes ont enregistré une cinquantaine de ces cas. Abdoulaye Diop a condamné ces «activités d’espionnage» menées par l’armée française au Mali. Par ailleurs, le ministre Diop a affirmé disposer de nombreuses preuves que ces incursions illégales dans l’espace aérien malien ont été utilisées par la France pour recueillir des renseignements au profit des groupes armés terroristes opérant dans le Sahel et pour leur larguer des armes et des munitions.
Le Mali réclame une réunion d’urgence de Conseil de sécurité des Nations unies sur la situation dans le pays pour transmettre des éléments crédibles aux membres du Conseil de l’ONU. De plus, selon le ministre malien des Affaires étrangères, en cas de persistance dans cette posture qui porte atteinte à la stabilité et à la sécurité du Mali, le Gouvernement du Mali se réserve le droit de faire usage de la légitime défense.
Ce n’est pas la première fois que la France est accusée de complicité avec des terroristes au Mali. Il existe de nombreuses preuves et témoignages de combattants détenus par l’armée malienne, confirmant que la France coordonne des attaques terroristes contre des FAMa et des civils, fournit des armes et verse de l’argent. Aussi, récemment, le Mali a dénoncé dans un communiqué, que les attaques simultanées, menées le 7 août par l’État islamique au grand Sahara (EIGS) ont bénéficié d’un appui majeur et d’une expertise extérieure.
Beaucoup pensent que ces actions de la France visent à déstabiliser la situation au Mali, où l’armée nationale fait des progrès dans la conduite d’opérations anti-terroristes. Les Maliens saluent la décision du Gouvernement de la Transition de rompre les relations avec l’ancienne puissance coloniale qui ne respecte pas la souveraineté du Mali et de développer des partenariats mutuellement bénéfiques avec d’autres pays. Ainsi, la coopération avec la Russie dans le domaine de la sécurité porte déjà ses fruits. Grâce aux équipements et aux avions livrés au Mali par la Russie, les FAMa montent en puissance pour lutter efficacement contre le principal défi du pays, la menace terroriste.
Source: Malijet