Depuis l’entame du deuxième mandat d’IBK à la présidence de la république, le Mali n’a de cesse demeuré dans la tourmente. Pour cause, les nombreuses revendications politiques et sociales des populations. Constamment des couches socioprofessionnelles observent des mouvements de grève qui paralysent la vie publique.
Au niveau politique, rien n’est certain. L’Opposition et la mouvance présidentielle sont perpétuellement à couteaux tirés alors que le pays traverse l’un de ses moments les plus difficiles pour ne pas dire délicats. Tant les mouvements terroristes, par de perpétuels attentats meurtriers et l’occupation d’une bonne partie du territoire national, sont en train de saper les fondements de l’existence de notre pays.
Il n’y a quasiment pas de trêve aux grognes sociales. Actuellement, c’est la Coordination des comités syndicaux des Directions administrative et financière (DAF), Directions des ressources humaines (DRH), Cellules de la Planification et de la Statistique (CPS) et des Directeurs financiers et du matériel (DFM) de la primature et des départements ministériels qui sont en grève de 19 jours, depuis lundi 02 mars 2020. Que reprochent-ils à l’Etat, leur employeur ?
Depuis longtemps, la coordination réclame la relecture de deux décrets qui n’arrive toujours pas à se réaliser. Notamment : le Décret N°2018- 0451/P-RM du 5 juillet 2018 et le Décret N°2018-0653/P-RM du 8 août 2018. Déjà le constat est amer ! Les manques à gagner pour l’Etat sont énormes. D’autant que les engagements et le traitement des divers contrats, tout comme des mandats sont arrêtés. Toutes choses qui provoquent aussi au niveau de l’administration centrale, de nombreux blocages de dossiers.
Commencé dès le début de cette année scolaire, les enseignants sont toujours en mouvement grève. Les Syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 (SYPESCO, SYNEB, SYNEFCT, SYNESEC, SYLDEF, FENAREC, COSES, SNEC) exigent l’application immédiate de l’article 39 de la Loi N°2018-007 du 16 janvier 2018, Portant Statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire de l’Enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et spéciale.
S’y ajoute, la grogne sociopolitique d’obédience religieuse menée actuellement par l’Imam Mahmoud Dicko. L’ancien président du Haut Conseil Islamique, naguère très proche du président de la république, traite de tous les mauvais noms d’oiseaux celui-ci. « Le régime IBK a jusqu’à vendredi 6 mars prochain pour trouver une solution urgente aux maux qui minent le pays. Faute de quoi le peuple malien prendra son destin en main ». Cet ultimatum lancé au pouvoir en place, par l’imam Mahmoud Dicko, lors du meeting du samedi dernier au Palais de la culture, est plus qu’inquiétant et interpelle chaque malien sur ce que deviendra le Mali de demain.
Puisse Allah épargner notre Maliba de cette tourmente !
Gaoussou Madani Traoré
Source : Le Pélican