LE MALI DANS LA CONFUSION : DR MARIKO DÉVOILE LES COMBINES ET PREND SES DISTANCES!

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Oumar Mariko lors de la conférence de presse
Oumar Mariko lors de la conférence de presse (image d'archive)

Depuis la chute de l’ancien Président Ibrahim Boubacar Keita, le 18 Aout 2020, certains acteurs politiques majeurs au sein du M5 RFP et de la scène politique, se sont mis en retrait. L’atmosphère était confuse, les liens de la trahison se tissaient et les portes de l’opportunisme semblaient s’ouvrir. Face à beaucoup d’aspects qui jurent avec sa vision et ses principes, le SADI et l’honorable Oumar Mariko avaient pris du recul pour laisser passer le vacarme.

Après un moment de silence délibérément observé, le Président du SADI Oumar Mariko a convié la presse ce Mercredi 02 Juin 2021 pour porter ses appréciations sur les derniers soubresauts que connait le Mali.  En effet, l’ancien député de Kolondieba a tenu à échanger avec les confrères, singulièrement ceux qui, selon lui, ont activement participé à la lutte populaire qui a balayé Ladji Bourama et son régime. Avec des mots d’encouragement et de remerciement, le Dr Mariko a rendu un hommage à la presse de façon globale avant d’inviter les confrères à maintenir la dynamique d’une lutte pour le Peuple.

S’agissant de la situation sociopolitique du pays, l’ancien leader de l’AEEM (Association des Elèves et Etudiants du Mali) est revenu sur les conditions qui ont conduit à la mise en place du Mouvement Démocratique et Populaire. L’objectif du MDP, dira l’honorable Mariko, était de mener un combat pour le sauvetage d’un pays effrité que le Président de l’époque, IBK, ne pouvait pas  sauver car la situation le dépassait.

Dans cette perspective, était né le Mouvement du 5 Juin Rassemblement des Forces Patriotiques M5-RFP pour chasser un régime qui était porteur de tous les malheurs du Mali. Mais bien avant cette étape décisive, le mouvement démocratique et populaire, explique Oumar Mariko, avait sollicité des réflexions concrètes qui serviraient de soutien à la suite du processus. « Les responsables du M5, avec à leur tete, le Dr Choguel Kokalla Maïga qui ne répondait ni à mes appels ni à mes messages ni à mes vocaux, avaient rencontré discrètement les putschistes à Kati pour leur remettre une charte que je n’ai jamais vue en personne »  a révélé à la presse le Président du SADI.

Aujourd’hui, le SADI trouve impossible de cheminer avec le M5-RFP et mêmes les colonels de Kati. Oumar Mariko estime que les éleveurs, les paysans, les commerçants, les syndicats et les intellectuels sont les couches organisées qui constituent  les (voie et voix) du Peuple. Je soutiens la lutte contre les prédateurs qui ont saigné les finances publiques, le processus de réconciliation inclusif avec des discussions qui impliquent tous les maliens et une organisation transparente des élections acceptées de tous.

S’agissant des circonstances qui ont conduit à l’éviction de Bah N’Daw, Oumar Mariko révèle qu’il a été contacté par l’ex Président de transition durant sa détention, les larmes aux yeux, pour lui signifier que c’est une question de positionnement qui a poussé les jeunes colonels à l’arrêter. « Je suis en contact avec certains russes. Les militaires n’ont eu aucun accord avec la Russie… C’ést une guerre pour des postes et non une guerre pour le Mali, tout est dû au remaniement gouvernemental lorsque certains militaires se sont vus éjecter des départements…»

Quant au grand bruit propagé sur une éventuelle coopération des russes, le Dr Mariko a clairement affirmé cela n’est pas vrai. Il dit qu’il reste encore très introduit au sein des milieux russes et qu’aucune arme n’a été livré par les russes. Il a même ajouté que la bavure de Bounty a été soutenue par le département de la Défense sous Sadio Camara. Ceux qui veulent tourner le dos à la France ne la soutiennent dans une telle action, précise le president du parti panafricain.

Aujourd’hui, l’honorable Oumar Mariko se dit quelque peu amer au regard de cette nouvelle révolution inachevée. Il estime que ceux qui exigeaient un Président civil il y a  des mois ont accepté d’etre premier ministre d’un Président militaire. Cela contribue à discréditer et décrédibiliser les acteurs politiques.

Aussi, le parti SADI entend mener une lutte contre les aventuriers qui ambitionnent de supprimer l’aide publique aux partis politiques. Le Dr Oumar Mariko dit avoir eu des échanges fructueux avec le Président du CNT, Malick Diaw qui a rassuré qu’ils n’ont pas l’intention d’en arriver là.

Après cette sortie, beaucoup vont avaler leur langue, car pensant que l’homme qui a soutenu tous les coups d’Etat militaires était aussi artisan de la mise à l’écart de Bah N’Daw.

ABC

Source : lefigarodumali

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