Le médiateur Goodluck Jonathan a quitté Bamako ce vendredi 25 février 2022, après deux jours de négociations avec le gouvernement malien sans succès.
L’ancien président nigérian, non moins médiateur de la CEDEAO n’a pas obtenu un accord raisonnable sur le délai de la Transition. L’espace sous-régional a proposé un délai de 14 mois de son plan A et ensuite pour son plan B de 16 mois pour la durée de la Transition. Mais les autorités maliennes ont rejeté ces propositions pour motif de la situation actuelle du pays qui nécessite d’être résolue avant l’organisation d’une quelconque élection. Pour cela le gouvernement de la Transition affirme qu’il faut du temps pour résoudre les crises politico-sécuritaire. Dans son communiqué, la CEDEAO dit qu’il a eu un échange de vue approfondie avec une délégation dirigée par le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et comprenant respectivement les ministres en charge de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, de la Refondation de l’État et des Réformes institutionnelles.
Il a également rencontré le président de la Transition, le colonel Assimi GoÏta. Les discussions ont eu lieu, ajoute le communiqué, dans un contexte de consultations au niveau technique sur le calendrier électorale la semaine dernière. Et en fin selon le même communiqué, au cours de ces consultations, le médiateur a réitéré l’attachement de la CEDEAO au dialogue, aux fins de faciliter la restauration de l’ordre constitutionnel, conformément aux instructions pertinentes de la CEDEAO et de l’Union africaine. Selon le programme, le médiateur devait rencontrer la presse pour l’annoncer les résultats issus de ces négociations. Ce qui a été annulée par ce que les autorités de la Transition n’ont pas accepté les propositions de l’organe de la sous-région.
Falaye Sissoko
Source : Canard Déchainé