Le Ministre Abdoulaye Diop lors de la rencontre entre le gouvernement et la MINUSMA : «Nous attendons un accompagnement conséquent de la MINUSMA au Gouvernement de la transition en vue de la tenue d’élections libres… »

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Abdoulaye Diop
Abdoulaye Diop

L’Hôtel Sheraton de Bamako a servi de cadre, le lundi 9 août 2021, à la tenue de l’atelier sur la Présentation du nouveau mandat de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali) et le renforcement de soutien au Plan d’action gouvernemental.

La cérémonie d’ouverture de cet atelier était présidée par le représentant du Premier ministre, Colonel Sadio Camara, ministre de la défense et des anciens combattants, en présence des autres membres du gouvernement, du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies et Chef de la MINUSMA, El-Ghassim WANE, des autres responsables de la Mission onusienne au Mali.

Au cours de cet atelier, le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop, a sollicité l’appui de la Minusma. « Nous attendons un accompagnement conséquent de la MINUSMA au Gouvernement de la transition en vue de la tenue d’élections libres, transparentes et crédibles ».

Dans ses mots de bienvenue, le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop, a indiqué que le Mali attend beaucoup du nouveau mandat de la MINUSMA, particulièrement dans le contexte national actuel. «J’insisterai sur les quatre attentes prioritaires suivantes : La première concerne l’appui de la MINUSMA à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.

La deuxième porte sur le soutien de la MINUSMA à l’application de la Stratégie globale pour la stabilisation du centre du Mali, La troisième tâche prioritaire est consacrée à l’appui de la MINUSMA au processus de transition en cours au Mali. C’est un volet essentiel pour la réussite de la transition, car devant conduire au transfert du pouvoir aux autorités élues par le peuple malien. C’est pourquoi, nous attendons un accompagnement conséquent de la MINUSMA au Gouvernement de la transition en vue de la tenue d’élections libres, transparentes et crédibles, conformément à la demande du Conseil de sécurité », a souligné le ministre Diop.

Avant d’ajouter que la quatrième tâche prioritaire a trait à la dimension régionale du mandat de la MINUSMA, à savoir l’appui au G5 Sahel, en particulier sa Force conjointe. A la suite du ministre Diop, le Chef de la MINUSMA, El Ghassim WANE, a fait savoir que cet atelier se veut comme une manifestation de la force du partenariat entre le gouvernement et la MINUSMA et comme une volonté d’œuvrer à son renforcement continu. «Les défis auxquels le Mali est confronté sont immenses et multiples. Ils sont d’ordre politique et sécuritaire », a-t-il dit.

A cet effet, il a invité la communauté internationale à soutenir le Mali qui traverse une période difficile. « Cet atelier nous aidera à identifier les voies et moyens d’un appui plus efficace au Mali dans les trois axes prioritaires de la Mission, à savoir la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du Processus d’Alger ; la stabilisation du Centre, qui est hélas aux prises avec une violence multiforme et l’appui à la conclusion réussie de la Transition », a conclu le chef de la MINUSMA. Pour sa part, le représentant du Premier ministre, Colonel Sadio Camara, a indiqué que cet atelier se tient à un moment où le Mali se trouve confronté à la plus terrible des épreuves de son histoire contemporaine. « Il importe de rappeler une réalité : la MINUSMA, sans être dotée d’un mandat de lutte anti-terroriste, dispose d’un mandat robuste en matière de protection des civils, et appuie étroitement les FDSM (Les forces de défense et de sécurité malienne) dans le cadre du redéploiement de l’autorité de l’État », a-t-il dit. Par ailleurs, il a mis l’accent sur les 4 axes du Plan d’action du gouvernement de la transition que sont : le renforcement de la sécurité, l’adoption des réformes politiques et institutionnelles, l’organisation des élections générales, la promotion de la bonne gouvernance et stabilité sociale.

A ses dires, la gouvernance vertueuse que tout le Peuple appelle de ses vœux, avec l’exigence de Justice et de Solidarité qu’elle suppose, ne peut s’instaurer qu’à l’issue d’élections authentiquement démocratiques. « Des voix se sont élevées, comme pour nous rappeler qu’en tant que gouvernement de transition, notre rôle devrait se limiter à la seule tenue des élections. Notre réplique est qu’en agissant ainsi nous ne ferions qu’entretenir les germes des crises électorales.

Aussi avons-nous choisi de ne pas nous limiter à la seule tenue des élections, mais d’inscrire les élections dans une préparation faisant intervenir un acteur unique avant, pendant et après la tenue des scrutins. C’est là la justification de l’Organe unique de gestion des élections, O.U.G.E », a précisé le ministre Sadio Camara, représentant le Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga.

Aguibou Sogodogo

Source : Le Républicain

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