Lors de la conférence de presse avec la délégation du FMI, le samedi 3 novembre dernier, le Dr Boubou Cissé, ministre en charge des Finances a annoncé plusieurs reformes. Celles qui sont en cours pour assainir et stabiliser davantage le cadre macroéconomique du pays. Il s’agit de la gestion de dette du pays, de la  mobilisation de recettes et surtout de la question de l’exonération.

Après la note de satisfecit de la mission du FMI, le ministre Boubou Cissé a fait quelques annonces sur les réformes en cours. Cela afin d’améliorer la situation macroéconomique du Mali. Ainsi, annonce-t-il, «il y a des réformes sur lesquelles nous allons continuer à nous focaliser. Toute chose qui garantira cette stabilité macroéconomique dans le pays. Cela dans le cadre du programme économique et financier du Mali appuyé par l’accord au titre de la FEC». Ces réformes seront renforcées et consolidées pour le prochain programme. En ce qui concerne la stabilité macroéconomique, la viabilité financière ou budgétaire même de l’Etat. Toute chose qui conduit à des questions relatives à la gestion de la dette, de la trésorerie.

«La réforme majeure était liée au code des investissements

Aussi, par rapport au défi de la mobilisation des recettes, le ministre Boubou Cissé promet de poursuivre avec les réformes. Surtout avec celles qui ont pris du retard dans le cadre de ce programme. Cela, dit-il «pas parce qu’elles ne furent pas mises en œuvre mais parce que les résultats escomptés n’ont pas atteint à 100%».

Pour lui, dans le cadre des exonérations, beaucoup de progrès sont faits. Car, dit-il « «aucun marché n’est exécuté sur le budget d’Etat en hors taxe, contrairement à ce qui se passait il y a un ou deux ans. Tout est en TTC. La réforme majeure était liée au code des investissements. Le dossier est sur la table du Conseil des ministres. Le projet de loi prévoit que le seuil d’éligibilité auquel les entreprises auront droit pour bénéficier des exonérations doit passer de 12,5 millions de francs CFA à 100 millions de F CFA. Ça va nous permettre de réduire significativement le niveau des exonérations dans certaines entreprises qui étaient dans le code des investissements». A-t-il annoncé. Cela, simplement, parce que des entreprises bénéficient de ces exonérations sans une contrepartie efficace pour le gouvernement.

«On a remarqué, généralement, que ceux sur quoi ces entreprises se sont engagées pour pouvoir bénéficier de ces exonérations, ne le font pas de 70% à 80%. Il n’y a pas de création d’emplois, ni de valeur ajoutée. Donc nous allons rehausser légèrement le niveau pour être dans une norme qui est communautaire. Comme chez nos voisins du Burkina Faso, c’est à 100 millions.» Note-t-il.

Faire le répertoire des prix pays

En outre, le ministre Boubou Cissé annoncera que d’autres réformes se feront dans d’autres secteurs. «Une autre réforme majeure qui se concrétisera pour l’avenir, c’est la mise à jour du répertoire des prix pays.

Parce ce que dit-il  «aujourd’hui, sans doute, ces prix ne sont pas de bons. Cela, nous permettra de revenir dans des proportions de dépenses beaucoup plus raisonnables que ceux que nous avons observés jusque-là».

Toutefois, le ministre reconnaît qu’évidemment, qu’il y a des secteurs fragiles qui présentent des risques budgétaires pour l’Etat. Sur lesquels il faut accentuer la réflexion. C’est le cas, avoue-t-il «du secteur de l’énergie qui est un secteur important et stratégique pour le prochain programme. La situation de l’EDM étant extrêmement difficile, il y aura des réformes majeures dans ce secteur». En outre, annonce-t-il, des réformes majeures sont déjà en cours pour que nos établissements de crédits financiers se préparent à y entrer. Bref, selon le ministre Cissé, les réformes vont se poursuivre dans les secteurs minier, pétrolier, énergétique, de la téléphonie mobile. Cela pour permettre à l’Etat d’en tirer le maximum de profits.

Dieudonné Tembely

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