L’OBJECTIF DE CE DÉPLACEMENT DU MINISTRE DU DÉVELOPPEMENT RURAL, M. MODIBO KÉITA, EST DE S’ASSURER DE LA DISPONIBILITÉ DES CÉRÉALES POUR UNE BONNE SÉCURITÉ ALIMENTAIRE DES POPULATIONS BÉNÉFICIAIRES DES BANQUES DE CÉRÉALES.
Le Ministre du Développement Rural, M. Modibo KEITA, accompagné d’une forte délégation dont le directeur général de l’Office Riz Ségou, M. Salif SANGARE, a effectué le samedi 19 février 2022, une mission de supervision des interventions de l’ORS dans la région de Ségou, notamment dans le villagede Zambougou Bamana, commune rurale de Konodimini, dans le village de Boundo Bamana commune rurale de N’Gara, cercle de Ségou.
Première escale dans la ferme agricole de M. Tahirou DEMBELE à Konodimini. Ce dernier a expliqué avoir travaillé pendant 21 ans dans les projets et les organisations internationales. « Je me suis installé à mon propre compte. La ferme agricole que je gère porte le nom de mon père Bagnekè », a souligné l’ingénieur agronome de formation. « La ferme regroupe 4 périmètres aménagés : un périmètre où on fait des tests de comparaison de rendement pour des expérimentations dans d’autres parcelles. Nous avons un périmètre rizicole aménagé. Le riz est produit à partir de l’eau souterraine, et on fait la rotation avec le maraichage. Il y a un périmètre similaire, qui fait une superficie de 2 ha et plus ; j’ai aussi un périmètre aménagé uniquement en agrumes. J’ai aussi un périmètre qui fait 7 ha, où nous sommes entrain de faire de la culture fourragère, réservée uniquement aux animaux (les bovins) », ajoute-t-il.
Tahirou a également souligné qu’il expérimente les cultures avant de les mettre en production. Il cultive des agrumes, la papaye, du melon, la carotte, la tomate et les forages comme l’herbe d’éléphant. « Ce sont les principales spéculations que je cultive », s’est félicité l’ingénieur agronome M. DEMBELE.
Selon l’ingénieur les spéculations qui vont montrer leur performance sur le plan rendement, résistance aux maladies, ce sont ces plants que je mets en culture dans d’autres périmètres » a – t- il argumenté. Le propriétaire de la ferme Bagneke M. DEMBELE pratique deux systèmes d’irrigation : le micro-gît et le goutte à goutte.
Selon lui, ce périmètre expérimental lui permet de faire des bons choix qui correspondent au choix de ses clients. « J’encadre dans cette ferme des étudiants de l’université. Je leur fais savoir que ce ne sont pas les bureaux seulement qui sont source de réussite. On réussit sur le terrain », s’est –il réjoui. Selon lui, son chiffre d’affaires par campagne avoisine 70 à 80 millions de francs CFA.
Le Ministre du Développement Rural s’est réjoui de la visite du périmètre expérimental de Tahirou DEMBELE. « Il fait beaucoup de production agricole et maraichère. Ce sont des expériences à dupliquer. Cette production renforcera notre dépendance des importations, de contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de créer des emplois et de stabiliser la jeunesse. Il est un modèle de réussite sur lequel on doit s’inspirer », a reconnu entre autres le ministre du développement rural.
Ensuite, le ministre et sa délégation ont visité successivement la banque de céréales du village de Bamana Zambougou qui est un financement de l’ORS à travers le Projet d’Appui au DéveloppementLocal, et la banque de céréales du village de Boundo, financée par l’ODRS à travers le Projet d’appuiau Développement intégré de Tien-Konou et Tamani (Gouvernement du Mali-BID).Dans ces villages le ministre a expliqué que l’objectif de sa visite était de rendre visite aux paysans, aux exploitants agricoles dans leur zone de production. Selon le ministre Modibo KEITA à Zambougou, l’opération Riz Ségou a mis 2 millions à la disposition des exploitants agricoles. Ils ont construit un magasin de stockage. Avec l’argent obtenu, ils ont acheté un stock de céréales pour s’en sortir des difficultés pendant la période de soudure qui coïncide avec les intenses activités d’exploitation agricole en hivernage. « A Boundo Bamana, on a vu un exemple similaire. En plus de la banque de céréales, à Boundo il existe une coopérative de femmes. Elles achètent des petits ruminants qu’elles élèvent. Elles étaient 25au départ. Aujourd’hui, elles sont à 70 membres. L’amortissement se fait sur une période de 3 ans. Cette activité a permis à ces femmes d’avoir des revenus supplémentaires et d’aider les chefs de ménage », s’est réjoui le chef du département. Il a encouragé l’ORS à les appuyer davantage» a expliqué le ministre du développement rural. En marge de la visite des zones d’interventions de l’ORS à Zambougou et Boundo et de la visite du périmètre de M. Tahirou DEMBELE, le ministre et sa délégation se sont rendu également à l’usine de production de l’engrais 100% naturel (Eléphant Vert).Le directeur général d’Eléphant Vert, M. Bernard LAGUERRE, a présenté sa société à la délégation.
Selon lui, l’usine Eléphant Vert est une société qui a été créée au Mali en 2012. A l’origine elle appartenait à une société Suisse. « C’est une usine qui fait 6ha et demie. Il a été investi en 2014, 6milliards de FCFA. L’usine utilise tout ce qui est biodégradable. Toutes les matières premières utilisées sont d’origine malienne. Ce sont tous les déchets d’abattoirs, des déchets végétaux ou animaux. Tout ce qui se jette (végétal ou animal) nous l’utilisons. Nous avons une plateforme à Ségou, on est en train de monter une plateforme à Sikasso, une à Kayes, une à Bamako et à Mopti. Notre politique, c’est de se rapprocher des matières premières afin que l’engrais organique puisse être accessible à un prix raisonnable », a souligné le directeur de l’usine de production Eléphant Vert.
Selon lui, l’objectif de la société est d’avoir de l’engrais organique 100% malien avec aucune importation, en utilisant tous les déchets et avoir l’engrais le plus accessible. Le ministre du développement rural a, pour sa part, souligné que les pays développés sont en train de subventionner les engrais organiques pour leurs producteurs, et au même moment nous, nous faisons la promotion de l’engrais chimique », a-t-il déploré.
« Je suis très fier de ce que j’ai vu. C’est une unité de production organique car tous les intrants sont fabriqués chez nous localement. Nous avons des intrants agricoles qui échappent à l’embargo de la CEDEAO. Cette usine contribue à la création d’emplois. Elle contribue aussi à assainir notre environnement et à booster notre production et notre productivité. La société a un programme de création d’usine dans toutes les zones de production. Pour réduire le coût de production, il faut déplacer les usines vers les centres de production, et là ils ont accès aux matières premières, les coûts de production vont baisser et permettra à notre pays d’être plus compétitif », a indiqué en substance le ministre du Développement rural M. Modibo KEITA
Source: MDR
