Le nombre de personnes déplacées internes a doublé en un an au Mali : Plus de 147 000 personnes déplacées

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Les paysans déplacés dans les locaux d'une école de Bougouni
Les paysans déplacés dans les locaux d'une école de Bougouni

Selon le dernier bulletin d’OCHA, le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, le nombre de personnes déplacées internes a plus que doublé par rapport à l’année dernière à la même période (plus de 147 000 personnes déplacées, un record jamais atteint depuis 2014.) En un mois, entre mai et juin 2009, le nombre de personnes déplacées internes a augmenté de près de 28 000 personnes. Cette augmentation est principalement liée à l’insécurité qui règne dans le centre, le Nord et une partie du sud du pays. Pour OCHA, le manque de financement risque de compromettre l’assistance alimentaire saisonnière. Ainsi, selon ses estimations, un montant supplémentaire de 10 millions de dollars est nécessaire pour assurer une réponse jusqu’à la fin de la période de soudure en septembre.

L’augmentation du nombre de personnes déplacées Internes est due à la recrudescence des violences dans les régions de Mopti, Ségou, Tombouctou, Gao, Ménaka, Sikasso et la bande frontalière entre le Mali et le Burkina Faso, explique, dans son dernier rapport sur la situation au Mali publié ce 25 juillet 2019, OCHA.

Environ 98 pour cent des Personnes déplacées internes, précise le rapport d’OCHA, se sont déplacées à cause de l’insécurité et 2 pour cent en raison des difficultés économiques liées au conflit, à l’insécurité alimentaire et/ou par crainte d’attaques. « En outre, plus de 76 pour cent des ménages déplacés ont reçu une assistance humanitaire ponctuelle. Malgré cette assistance, des besoins humanitaires urgents persistent dans tous les secteurs », détaille OCHA.

Selon OCHA, les populations de plusieurs communes de Mopti demeurent confinées dans leurs villages sous l’effet de l’insécurité liée aux conflits. « L’analyse des imageries satellitaires montre une réduction importante des superficies cultivées dans cette région où les populations renoncent à l’exploitation des champs situés à la périphérie de leurs villages estimée peu sécurisée », précise le rapport de l’organisme onusien. Avant de signaler que selon le Cadre Harmonisé de mars 2019, près de 550 000 personnes ont besoin d’une assistance alimentaire d’urgence pendant la période de soudure de juin et septembre, dont plus de 60 pour cent se trouvent dans les régions de Mopti et Ségou. A cela s’ajoute, note le rapport, plus de 147 800 personnes déplacées internes  et les populations hôtes vulnérables qui ont besoin d’une assistance allant au-delà de la période de soudure.

« Face à cette détérioration de la situation et tenant compte de la réponse d’autres acteurs, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a revu sa planification à la hausse pour réduire les déficits de couverture des besoins alimentaires et se préparer à faire face aux urgences liées aux nouveaux déplacements forcés de personnes. Ainsi en coordination avec le Cluster Sécurité Alimentaire et le Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA), le PAM cible 470 000 personnes dont 270 000 en insécurité alimentaire saisonnière et 200 000 affectées par les conflits y compris les PDI. Le PAM continuera également à fournir les réponses d’urgence aux nouvelles PDI en partenariat avec les services locaux du gouvernement et le mécanisme de réponse rapide (RRM). Toutefois, faute de financement suffisant, cette assistance ne pourrait être maintenue. La ration alimentaire mensuelle a déjà connu une baisse de 30 pour cent en juin 2019», argumente, dans son rapport, OCHA. Pour OCHA, le manque de financement risque donc de compromettre l’assistance alimentaire saisonnière. Ainsi, selon les estimations de OCHA, un montant supplémentaire de 10 millions de dollars est nécessaire pour assurer une réponse jusqu’à la fin de la période de soudure en septembre.

M.K.D

Source: Le républicain.

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