Lors de l’ouverture des travaux du Forum de Bamako, qui fête cette année ses vingt ans, le Président malien Ibrahim Boubacar Keïta a appelé l’assistance à se faire les défenseurs du patrimoine culturel du Mali.
En ouvrant les travaux du Forum de Bamako, un rendez-vous incontournable depuis vingt ans sur le développement de l’Afrique, le Président malien Ibrahim Boubacar Keïta a remercié les participants d’être venus au Mali dans «ces heures difficiles, d’un pays martyrisé et victime de l’indicible». Plus de 300 participants –personnalités publiques, universitaires, étudiants, experts en géopolitique, responsables de mouvements associatifs– sont venus du Mali, des pays africains, de l’Europe et du monde entier.
«Au fil des ans, ce merveilleux Forum de Bamako, dont on ne dira jamais assez la pertinence, s’est imposé comme le Forum de l’autre partie du monde que l’on n’entend pas souvent, souligne Ibrahim Boubacar Keïta. C’est une Afrique qui émerge au lieu de subir.»
Le Président malien a qualifié les travaux du forum d’«essentiels», avant d’assurer que ses conclusions autour du thème «Quelle Afrique à l’horizon 2040?» choisi cette année aideront «à prendre les bonnes décisions pour l’avenir et le développement du pays». Pour Ibrahim Boubacar Keïta, le Mali, comme tous les pays du Sahel, se trouve à la croisée des chemins «en raison du terrorisme qui sévit et progresse dans toute la région, menaçant sérieusement la reprise économique et les efforts de développement».
«Le Mali, aux ressources modestes, est obligé d’engager 25% de son budget annuel pour faire face aux questions de défense et de sécurité, conclut le Président du Mali. Nous devons cet effort national à nos enfants, dans une guerre asymétrique menée par ceux qui ne respectent aucune valeur et n’ont aucun souci de l’homme.»