Le procès Madou Coulou/ Diadié Sankaré reporté au 31 décembre 2020 : La pendaison du secteur privé prolongée

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Mamadou Sinsy Coulibaly et Diadié dit Amadou Sankaré
Mamadou Sinsy Coulibaly et Diadié dit Amadou Sankaré

Le procès opposant Mamadou Sinsy Coulibaly et Diadié dit Amadou Sankaré dans l’affaire du Conseil national du patronat (CNPM) a été, à nouveau, reporté au 31 décembre 2020. Ce  énième report prolonge la paralysie du secteur privé née  depuis le début  de cette crise.

Depuis le 12 octobre, les deux camps opposés du Conseil national du patronat du Mali sont en procès. Même si Mamadou Sinsy Coulibaly a gagné le premier par l’annulation de l’ordonnance gracieuse offerte à Diadié dit Amadou Sankaré, les deux patrons sont toujours devant la justice. Chacun des deux candidats a attaqué l’élection de l’autre. Il doit donc y avoir un procès de fond pour trancher. Ce procès de fond qui était attendu le 19 novembre a été reporté, par le président du tribunal de grande instance de la commune IV Kassoum Koné,   au 31 décembre prochain.

Une lenteur qui maintient le secteur privé dans la paralysie

Le secteur privé qui emploie des milliers de jeunes diplômés au Mali est paralysé depuis le début du bras de fer entre Mamadou Sinsy Coulibaly et Diadié dit Amadou Sankaré, tous deux des poids lourds. Autant la crise perdure autant le secteur va continuer à se détériorer.  À défaut d’un bureau consensuel entre les deux camps (chose que beaucoup de Maliens souhaitent d’ailleurs), c’est la justice qui doit trancher. Quant au procès, il prend de temps. Cette crise du CNPM , si les autorités transitoires ne s’impliquent pas,  va gravement impacter l’économie malienne dont le secteur privé est le poumon. Il aussi craindre l’internationalisation de la crise avec la lenteur au niveau de la justice malienne. Jusqu’au 31 décembre, le patronat bien qu’occupée par Amadou Diadié Sankaré sera non fonctionnelle. Ce qui voudrait dire que le secteur privé malien ne fonctionnera que jusqu’à ce que le procès ait lieu ou qu’il y ait une entente sur un bureau consensuel.

Les autorités de la transition doivent vite mettre fin à cette pendaison du secteur privé.

Boureima Guindo

Source : Le Pays

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