Le quinquina la plante à l’origine de la chloroquine, ce médicament donné aux patients atteints de coronavirus

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Le quinquina est un petit arbre de la famille des Rubiacées, dont on extrait la quinine, utilisée en médecine, aujourd’hui davantage sous forme de molécules de synthèse.

quinquina rouge (Cinchona pubescens)

Cinchola est le nom botanique du quinquina, petit arbre originaire des versants des Andes du Nord, qui se décline en quinquina rouge (Cinchona pubescens), quinquina jaune (Cinchola calisaya) et quinquina gris (Cinchona officinalis). Avec ses 5 à 6m de hauteur, il porte des feuilles opposées, entières, coriaces, luisantes et persistantes ainsi que des petites fleurs roses ou pourpres groupées en cymes à l’extrémité des rameaux. Des fruits en capsules allongées se développent ensuite.

Mais sa caractéristique majeure réside dans son écorce qui renferme des alcaloïdes quinoléiques, dont la quinine et la quinidine, des alcaloïdes indoliques, telle la cinchonamine, des composés phénoliques, les cinchonaïnes, des proanthocyanidols, des acides organiques dont l’acide quinique, des saponosides triterpéniques amers dont la quinovine, des anthraquinones et une essence aromatique.

quinquina jaune (Cinchola calisaya)

Les vertus médicinales du quinquina

Au XVIIe siècle, l’écorce amère de l’arbre à quinquina est déjà connue pour ses vertus fébrifuges, mais il faut attendre 1820 pour que Pelletier et Caventou, pharmaciens français, en isolent un alcaloïde fondamental : la quinine. Les deux premiers antipaludéens de synthèse, la chloroquine (Nivaquine) et l’hydroxychloroquine (Plaquenil), sont élaborés dans l’entre-deux-guerres par des chimistes allemands. Les années 1960 voient apparaître la résistance du paludisme aux antipaludéens de synthèse et la découverte de leurs propriétés anti-inflammatoires, vite appliquées au lupus et à la polyarthrite rhumatoïde.

Le quinquina est également connu pour ses propriétés analgésiques contre les courbatures et les crampes musculaires mais il entraine aussi des effets secondaires cardiaques importants, ce qui fait qu’il n’est plus utilisé ainsi.

La quinine, en molécule de synthèse, rentre dans la composition de médicaments qui sont sur une liste des médicaments essentiels de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), sur prescription médicale.

La plante dans le Coronavirus COVID19

Ce sont les vertus fébrifuges du quinquina qui le placent comme l’un des meilleurs antigrippaux puisqu’il fait baisser la fièvre, d’une part, et a des effets toniques particulièrement intéressants pour les états de faiblesse post-grippaux et la convalescence.

Par ailleurs, la quinine est toujours utilisée aujourd’hui pour traiter le paludisme, non pas en Europe où la maladie ne sévit plus, mais ailleurs dans le monde, notamment en Afrique et dans les zones tropicales, où elle fait encore des centaines de milliers de morts chaque année.

L’écorce de quinquina s’achète en pharmacie, en herboristerie ou en magasin nature, afin de préparer des vins apéritifs, des lotions capillaires ou des infusions fortifiantes et antigrippales, selon les indications du pharmacien.

Aujourd’hui avec la pandémie de coronavirus Covid19 que traverse actuellement le monde, des test auraient montrés des effets positifs de la plante dans la guérison des patients.

Chloroquine et hydroxychloroquine sont constituées de deux noyaux aromatiques, qui ne sont autres que le noyau quinoléine de la quinine. La chloroquine est un dérivé synthétique obtenu à partir de l’acridine. En France, la chloroquine et l’hydroxychloroquine sont commercialisées sous forme de sulfates

En pharmacie, vous pourrez acheter des granules homéopathiques de China rubra préparées à partir de quinquina rouge (Cinchona pubescens) pour traiter des petites hémorragies, des acouphènes, de la fièvre, etc. D’ailleurs, c’est grâce au quinquina que Hahnemann découvrit les principes qui allaient devenir ceux de l’homéopathie notamment la loi de la similitude puisqu’en prenant à toutes petites doses du quinquina, il déclara les symptômes des maladies que la poudre devait guérir.

écorce de quinquina

La plante dans le vin apéritif et les boissons

Le quinquina gris (Cinchona officinalis) étant plus pauvre en quinine que les autres, il a été utilisé dans la préparation de différentes boissons amères et des vins apéritifs aromatiques.

Les sodas dits « tonic » (Schweppes, Canada Dry…) tirent ainsi leur goût amer et leur phosphorescence sous rayonnement ultraviolet de cet additif dont la teneur est encadrée.

Les vins apéritifs à base de quinquina étaient très tendance jusqu’aux années 1950, surtout qu’il suffisait de faire macérer des écorces de quinquina dans du vin et de l’alcool auquel on pouvait ajouter d’autres arômes, donc très facile à préparer. Ses propriétés toniques, fortifiantes, apéritives et fébrifuges étaient mises en avant y compris dans la publicité, le transformant en une sorte de vin-médicament destiné également aux enfants anémiés !

Le quinquina pour les cheveux

Les propriétés fortifiantes du quinquina en font un composant des shampooings et lotions capillaires pour cheveux ternes, dévitalisés et gras ainsi que pour limiter la chute des cheveux. Cependant rien ne permet de confirmer l’efficacité dans ce domaine : d’ailleurs, en cosmétique, seuls les produits capillaires ont encore le droit d’utiliser la quinine.

L’utilisation des plantes pour se soigner doit se faire en demandant préalablement conseil à un médecin, pharmacien ou herboriste. Les femmes enceintes, les personnes atteintes de maladies chroniques et graves ou prenant des médicaments, doivent consulter un médecin avant de faire de l’automédication pouvant entrainer des effets indésirables, notamment des interactions médicamenteuses.

Source: https://www.larevuedupraticien.fr/article/hydroxychloroquine-plaquenil-un-vieux-medicament-au-profil-toujours-tres-interessant
– https://jardinage.lemonde.fr/dossier-2253-quinquina.html

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