Au cours d’une conférence de presse conjointe tenue mercredi dans la capitale tchadienne N’Djaména, le président du Conseil militaire de transition du Tchad, le général Mahamat Idriss Déby et le président nigérien Mohamed Bazoum ont appelé le Mali à réintégrer la force conjointe du G5 Sahel.
“Nous regrettons ce retrait et espérons que le Mali revienne sur la décision prise parce que la lutte contre le terrorisme est un combat qu’un pays ne peut pas faire seul, c’est ensemble”, a déclaré Mahamat Idriss Déby.
“Nous allons encore nous rapprocher de nos frères maliens pour qu’ils reviennent dans le G5 Sahel”, a ajouté le général Déby qui a reconnu que le retrait du Mali va certainement avoir des conséquences sur la mission de la force conjointe du G5 Sahel.
Son homologue nigérien, a pour sa part, annoncé une “réunion” dont la date n’est pas précisée, suivie d’un “appel” au retour au Mali au sein du G5 Sahel “pour passer outre les divergences”.
M. Bazoum a insisté sur “la nécessité de coordonner l’action dans la lutte contre le terrorisme”, mais également de “favoriser l’intégration économique”, les missions du G5 Sahel.
Le 15 mai 2022, le Mali a annoncé son retrait de tous les organes et instances du G5 Sahel, y compris la force conjointe, dénonçant notamment la non tenue du sommet des chefs d’Etat du G5 Sahel et les manœuvres d’un Etat extra-régional.
Outre le Mali, le G5 Sahel est formé de la Mauritanie, du Tchad, du Burkina Faso et du Niger et sa force militaire comptait environ 5.000 personnes avant le retrait du Mali.