Même le coronavirus n’arrive malheureusement pas à faire taire les armes. Alors que le monde entier est préoccupé par la pandémie, des victimes continuent de tomber sous les balles. Jeudi 19 mars, une trentaine de soldats maliens sont morts à Tarkint, dans la région de Gao, dans une attaque revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). En Libye, une trêve dite du « coronavirus » avait été acceptée par les deux belligérants, avant d’être rompue quelques heures plus tard par de violents affrontements. Au Nigéria, comme vous pourrez le lire plus loin, au moins 70 soldats ont perdu la vie lors d’un « contact » avec des terroristes. La veille, c’est l’armée tchadienne qui avait croisé le fer avec Boko Haram. Décrit comme très violent, le bilan à l’issue des échanges de tirs n’a pas été communiqué. En Syrie, où la Turquie mène une offensive depuis plusieurs mois, elle a fait savoir mardi 24 mars que son armée avait éliminé six terroristes, alors même que l’émissaire de l’ONU pour la Syrie avait appelé à un cessez-le-feu global. Appel qui fait écho à celui de son Secrétaire général, Antonio Gutteres, qui a demandé à « mettre un terme au fléau de la guerre » pour lutter « contre la maladie qui ravage notre monde ». Déjà que d’ordinaire les déclarations de l’ONU ne sont pas très écoutées, celles-ci sont évidemment tombées dans de sourdes oreilles. Certaines choses ne changeront finalement jamais. Même avec ce virus, qui met de grandes économies à genoux, ne fait pas de distingo entre les Hommes et a confiné chez elles 2,6 milliards de personnes dans le monde. Les armes continueront à faucher, la paix restera un lointain mirage, la guerre un juteux business et ce monde restera ce qu’il est, plein de maux.
Boubacar Sidiki Haidara
Source : Journal du Mali