Législative du 29 mars 2020 : Les grosses pointures affûtent leurs armes

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Le Conseil des Ministres en date du 22 janvier 2020 a convoqué le collège électoral pour le dimanche 29 mars 2020, sur toute l’étendue du territoire national, à l’effet de procéder à l’élection des députés à l’Assemblée nationale. A quelques jours de la date de limite de dépôt des candidatures prévue pour le 13 février 2020, la candidature des grosses pointures de la politique malienne est annoncée.

Personne ne veut être pris par l’effet de surprise. Ainsi, parmi les candidatures annoncées, on peut citer entre autres Soumaïla Cissé, Gouagnon Coulibaly, Ousmane Sory Samassékou, Mme Fanta Soumaré de l’URD, Mamadou Frankaly Keïta, Karim Keïta, Mamadou Diarrassouba, Moussa Timbiné, Issaka Sidibé du RPM, l’ancien premier ministre Moussa Mara du Yelema, Hadi Niangadou du Mouvement pour le Mali (MPM), Niankoro Yeah Samaké du PACP, les détenus Bakary Togola et Adama Sangaré de l’Adema PASJ et bien d’autres. Cependant, la candidature de certains d’entre eux reste à confirmer.

En commune I du district de Bamako, on annonce la candidature de l’ancien ministre, Mamadou Frankaly Keïta aux élections législatives du 29 mars 2020 sur la liste du Rassemblement pour le Mali (RPM). En commune II, la candidature de Karim Keïta, fils du président IBK, et de Hadi Niangadou du MPM (Mouvement pour le Mali) est aussi annoncée. En commune III, on apprend que le détenu, Adama Sangaré de l’Adema PASJ est candidat. En commune IV, l’ancien premier ministre, Moussa Mara du parti, Yelema est partant. La candidature de l’honorable Moussa Timbiné, 1er vice-président de l’hémicycle, qui lorgne le perchoir ne fait l’objet d’aucun doute en commune V de Bamako. La section commune VI de l’URD (Union pour la République et  la démocratie), communément appelée la section de Me Demba Traoré, a déjà choisi ses candidats pour ces législatives. Il s’agit de l’environnementaliste, Ousmane Sory Samassekou (père de footballeur Djadiè Samassékou) et de Mme Fanta Soumaré, opérateur économique.

A l’intérieur du pays, précisément à Koulikoro, le président de l’Assemblée nationale, l’honorable Issaka Sidibé a la volonté, même si c’est peu perceptible, d’être réélu dans sa circonscription. Idem à Ségou où le président de la commission des Finances, de l’Economie, du Plan et de la Promotion du Secteur Privé de l’Assemblée nationale du Mali, Abdine Koumaré de l’Asma CFP, veut être réélu. A Kolondièba, une bataille s’annonce entre l’honorable Oumar Mariko du SADI et l’ancien ministre, Sidiki N’Fa Konaté, ancien directeur général de l’ORTM (Office des radiodiffusions et télévision du Mali) sous les couleurs du RPM. Quid pour la candidature de l’honorable Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition ? Même s’il disait le lundi 27 janvier 2020, lors de la présentation de ses meilleurs vœux de l’année 2020 à la presse nationale et internationale que la section URD de Niafunké n’a pas encore désigné ses candidats, il est fort possible qu’il soit de la partie.

A défaut de la candidature du chef de file de l’opposition, le jeune Boureima Boré dit Bob devrait être sur la même liste que Dédéou Traoré de l’URD à Niafunké. A Ouéléssébougou, la candidature de Niankoro Yeah Samaké du PACP est annoncée. Il fut ambassadeur du Mali et candidat à l’élection présidentielle de 2018. A Kati, la candidature de Gouagnon Coulibaly de l’URD, ancien directeur de campagne de Soumaïla Cissé à l’élection présidentielle de 2013 est aussi annoncée. A Dioïla, Mamadou Diarrassouba, premier questeur de l’Assemblée nationale du Mali, est partant pour sa réélection. D’ailleurs, il a sillonné les différentes régions, étant secrétaire à l’organisation du parti au pouvoir (RPM) pour galvaniser ses troupes afin d’avoir plusieurs sièges à l’hémicycle. A Bougouni, Me Zoumana N’Tji Doumbia est aussi partant sous les couleurs du RPM. Il n’a pas hésité de claquer la porte du parti CDS Mogotiguiya de Mamadou Blaise Sangaré pour être réélu dans la circonscription de Bougouni. Donc, à Bougouni, Me Zoumana N’Tji Doumbia et le détenu Bakary Togola seront aussi dans le starting block.

Seul bémol, l’insécurité qui sévit au Mali depuis 2012 freine l’ambition de beaucoup de candidats potentiels pour ces législatives.

Aguibou Sogodogo

Source Lerepublicainmali

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