Au lendemain du 2e tour des législatives, Oumar Mariko, candidat sortant à la députation, non moins président du parti Solidarité africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI), a, lundi 20 avril, animé un point de presse dans sa circonscription électorale (Kolondiéba). Il dénonce des violations du code électoral par ses rivaux politiques, et dit être vent debout contre les résultats.
Suite au 2e tour du scrutin législatif, l’honorable Oumar Mariko s’est adressé aux militants du parti SADI. Il dénonce des « violations flagrantes » du Code électoral et s’inscrit dans une logique de rouspéter les résultats. De prime abord, l’honorable dit être empêché d’entrer à l’Assemblée nationale du Mali par le fait de la position de SADI. « Ils (IBK et ses complices) nous ont empêchés d’entrer à l’Assemblée nationale parce qu’ils ne veulent voir aucun élu qui les conteste lorsqu’ils se décideront de faire passer l’Accord d’Alger à l’hémicycle. Ce document contient des choses qui prévoient la fraction du Mali. On est empêché parce qu’ils savent que nous nous sommes toujours opposés à l’Accord de défense signé entre le Mali et la France qu’ils comptent aussi défendre à l’Assemblée nationale », explique Oumar Mariko qui affirme que le régime envisage de réviser la Constitution.
Dr Oumar Mariko estime que son parti a été victime d’une injustice, voire de violation flagrante du code électoral « au vu et au su » de tous à Kolondiéba. Pour la circonstance, le message de Mariko était clair : « Le parti a été victime d’une fraude électorale, de vols, et de violation du Code électoral par les candidats du Rpm, Sidiki N’Fah Konaté, et de l’Urd, Daouda Moussa Koné. Mais cela ne nous étonne pas, parce qu’IBK a été aussi élu sur la base des mensonges. De la même manière que le président de la République s’est fait élire sur des mensonges, il a aussi laissé le candidat Sidiki N’Fah Konaté, candidat du Rpm à Kolondiéba et son colistier de l’Urd à se faire élire à l’Assemblée nationale par des mensonges et des violations du Code électoral ».
D’après lui, la provenance de l’argent de Sidiki N’Fah Konaté, ex-DG de l’ORTM,est un secret de polichinelle. « Sur deux ans à l’ORTM, dénonce Mariko, l’argent détourné par Sidiki N’Fah Konaté s’élève à quatre milliards cent deux millions de nos francs ».
Mariko se réjouit néanmoins des voix obtenues lors du 2e tour par son parti. Sans le vol, les achats de conscience, et les autres violations graves du Code électoral par les candidats du RPM et de l’Urd, maintient Mariko, Sidiki N’Fah et son colistier « n’allaient jamais obtenir les voix qu’ils ont eues ». Ce qui l’amène à proférer : « Il n’y a pas eu d’élection à Kolondiéba, il n’y a eu que de changement de la part du régime en place. Ils ont fait élire leur candidat parce qu’ils sont au pouvoir. Nous ne sommes pas d’accord avec les résultats et nous ne lâcherons jamais le combat. Nous revendiquerons la justice par tous les moyens ».
Le président de SADI invite ses militants à s’organiser et à se tenir debout contre ce qui vient de se passer à Kolondiéba. Selon Mariko, des gens qui ne résident pas à Kolondiéba ont voté lors du 2e tour. Aussi, regrette-t-il que des cartes appartenant aux personnes décédées aient été retirées par des individus qui ont voté contre SADI.
À entendre le conférencier, les rivaux de SADI « ont corrompu l’électorat et avaient des machines de vol ». Des marabouts et des féticheurs ont été, pour ce 2e tour, saisis, selon Mariko, par le candidat du Rpm et celui de l’Urd contre SADI. « Le parti se tiendra debout pour conquérir le pouvoir. Le temps de la souffrance est arrivé à son terme. Le pouvoir a mis ce complot en place contre SADI », confie le porte-étendard.
Mamadou Diarra
Source : Le pays