La campagne électorale pour le 1er tour des élections législatives s’est ouverte dimanche 8 mars 2020 partout au Mali. C’était les derniers réglages dans beaucoup de quartiers généraux des candidats, avant d’entrer dans le vif du sujet. A Gao, Bamako ou Mopti, l’atmosphère était calme ce dimanche.
Pour cette première journée de campagne, l’atmosphère n’était pas très festive dans la capitale Bamako. A part des affichages dans les rues ou devant les sièges des partis politiques, pas assez de mouvement. Excepté le parti ADEMA PASJ dont des responsables étaient à leur siège au passage de notre équipe de reportage, ce dimanche matin, plusieurs autres sièges étaient fermés. Les responsables de la section ADEMA de la Commune III s’attendent à une lutte « acharnée » au cours de ces élections. « la lutte sera dure et même très dure. Quarante quatre candidats se disputeront un siège ici. C’est la vie ou la mort », martèle Fodé Koita, Secrétaire administratif de la section ADEMA en commune III. Malgré cela, ils se disent confiants. A la section RPM de la même commune, on assure que tout le monde est mobilisé depuis dimanche à 00 heure. « Les candidats se préparent à rencontrer toutes les couches de la population de la commune III durant ces deux semaines de campagne », nous affirme Ousmane Berthé directeur de campagne d’un candidat RPM dans la commune.
A Gao dans le nord du Mali, c’est le même constat. La ferveur de la campagne électorale ne se fait pas sentir pour le moment. Cependant certains sièges de partis politiques ont été réhabilités. Les affiches des candidats sont collées aux portes comme pour dire qu’ils sont prêts à battre campagne. Dans certains quartiers généraux de partis politiques l’heure est à l’élaboration des plans d’actions pour la campagne électorale. Alors que dans d’autres, les militants se mobilisent devant le QG de leur formation politique et n’attendent que le feu vert des candidats pour débuter la campagne. Mais plusieurs équipes de campagnes relèvent déjà certaines difficultés. Des difficultés qui sont d’ordre financier et matériel.
Pour ces législatives, 22.150 délégués de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) vont superviser les opérations de votes. Et des critères ont été fixés pour le recrutement de ces délégués, affirment les responsables de la CENI.