Les chefs d’Etat de la Cédéao se réunissent en session ordinaire à Accra

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Pour examiner, entre autres, une éventuelle levée des sanctions contre le Mali.

La 61e session ordinaire des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) s’ouvre ce dimanche 3 juillet à Accra au Ghana.

« Cette session pourrait être l’occasion pour les chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO de lever les sanctions économiques imposées au Mali », a annoncé, samedi, l’Association des médiateurs des pays membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (AMP-UEMOA), reçue en audience à Koulouba par le Colonel Assimi Goïta président de la Transition au Mali.

Hadja Awa Nana-Daboya, médiatrice de la République togolaise et présidente de l’AMP-UEMOA, a déclaré à sa sortie d’audience que « si nous ne réagissons pas, nous ne savons pas quels seront les prochains pays cibles » ajoutant « quand on pense que la CEDEAO et l’UEMOA ont pour texte fondateur la défense, la protection de l’intérêt des citoyens de leur communauté, nous ne comprenons pas le sens de ces sanctions ».

L’Association des médiateurs des pays membres de la sous-région était venue exprimer son soutien et sa solidarité au peuple malien et aux autorités de la Transition, tout en remettant au Président Assimi Goïta une copie des résolutions de leur assemblée tenue récemment à Ouagadougou.

Dans cette résolution, les médiateurs ont demandé à la CEDEAO et l’UEMOA une levée immédiate des sanctions économiques imposées au Mali.

Le 4 juin dernier, la Conférence des chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait décidé lors d’un sommet extraordinaire à Accra au Ghana de maintenir les sanctions imposées au Mali, la suspension du Burkina Faso de toutes les instances de la CEDEAO jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel.

Abdoulaye Diop ministre malien des Affaires étrangères a, de son côté, indiqué que ”le Mali attend que toutes les avancées importantes qui ont été enregistrées (…) notamment la diffusion du chronogramme tel qu’attendu et beaucoup d’actions qui ont été posées vont dans le sens d’une levée de ces sanctions”.

Et d’ajouter : ”Ce que nous attendons de la Conférence des chefs d’État qu’elle se situe dans une posture d’accompagnement de notre pays de pouvoir prendre en compte des avancées et de comprendre que le train a quitté la gare, le Mali est en train d’avancer et que la CEDEAO puisse accompagner le Mali dans cet exercice”.

Les autorités de la transition au Mali ont fixé, la date 4 février 2024 pour l’élection du président de la République, le 19 mars 2023 pour le référendum constitutionnel et le 29 octobre 2023 pour les législatives.

Alors que la période transitoire fixée par la CEDEAO après le coup d’État du 20 août 2020, ayant mis fin au mandat de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta, était de 18 mois à compter de septembre 2020 et l’organisation des élections à la date du 27 février 2022.

Cette promesse n’a pas été tenue par les autorités ce qui avait conduit l’organisation sous-régionale à imposer des sanctions économiques contre le Mali depuis 9 janvier 2022.

SOURCE: https://www.aa.com.tr/fr/

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