Les dépôts d’ordures à Bamako, un triste souvenir : Bravo au ministre Guindo, d’avoir tenu sa promesse !

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Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable lors du lancement
Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable lors du lancement

Le ministre de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable, Housséini Amion Guindo avait promis au Bamakois dès sa prise de fonction que la ville de Bamako retrouvera son lustre d’antan. Il s’était engagé à faire évacuer tous les dépôts de transit de la ville de Bamako avant le 31 Août. Cette promesse a été honorée avec l’évacuation des points noirs. Il appartient maintenant aux autorités communales d’assurer l’évacuation régulière des flux journaliers d’ordures qui arrivent sur les sites.

Cette opération, consistant à débarrasser la capitale de points noirs qui entachaient l’environnement, avait pour but d’améliorer le cadre de vie des populations. Le chef de cabinet du ministre, Moussa Kanté, a affirmé au cours d’une visite de terrain, que cette opération a été initiée conformément à l’engagement du ministre et son département d’évacuer l’ensemble des points noirs du District de Bamako. Le Ministre Guindo s’était engagé à faire également évacuer tous les dépôts d’ordures avant le 31 août 2019.

« Le constat est satisfaisant, malgré le flux journalier des ordures qui arrivent toujours sur les sites. Beaucoup d’efforts ont été fait et il reste beaucoup à faire encore », a souligné le chef de cabinet. Quant au Directeur national de l’assainissement et du contrôle des pollutions et nuisances, monsieur Amadou Camara, il  a expliqué que les points noirs sont les endroits inappropriés où l’on déverse les ordures. Aux dires de M. Camara, au total Bamako compte 26 points noirs sur lesquels 22 ont été totalement évacués à ce jour. Il a précisé que le dépôt du CFP à Médina-Coura et celui de Lafiabougou sont des dépôts de transit. Selon M. Camara : « Quand ces dépôts ne sont pas évacués à temps et que les ordures débordent et dégagent des odeurs nauséabondes, ils  gênent les habitants. A travers le concept Zéro point noir, le ministre Amion Guindo s’est engagé à évacuer l’ensemble des dépôts de transit »

Selon lui, pour pérenniser cette bonne initiative, il revient aux communes de prendre le relais pour assurer un mécanisme d’évacuation régulière des dépôts d’ordures. Il a rappelé que le décret 0572 du 22 juillet 2014 transfère la gestion des dépôts d’ordures aux collectivités territoriales. Selon ses explications, les communes dénoncent le transfert non effectif des ressources nécessaires, notamment financières pour leur permettre de mener à bien cette mission. Car le budget du ministère n’est pas en mesure d’assurer régulièrement l’évacuation de tous les dépôts de transit de la capitale. Aussi, le directeur national de l’assainissement a précisé que conformément à ses missions régaliennes, le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable fait souvent des efforts pour évacuer les dépôts de transit. Selon lui, il n’existe pas spécifiquement une ligne budgétaire pour cette intervention du ministère.

Le ministre Guindo, depuis sa nomination, travaille d’arrache-pied à assainir la ville de Bamako et les capitales régionales. Cette volonté s’est déjà manifestée par l’ouverture et le fonctionnement de la décharge de Noumoubougou, recevant les ordures de plusieurs dépôts de transit avec le concours des opérateurs économiques de bonnes volontés.Pour rappel, dans la ville de Bamako,  chaque habitant produit environ 1kg de déchets par jour.

Il est bon de savoir que la pré- collecte des ordures est l’opération qui consiste à ramasser les déchets auprès des domiciles et à les déposer aux endroits accessibles pour  la société en charge de la collecte des déchets dans la ville de Bamako (Ozone-Mali). Et on appelle généralement déchet, « tout détritus, résidus, objet en fin de vie ou toute substance issue d’un processus jugé  inutile, dangereux ou encombrant, et dont on veut se débarrasser, éliminer, abandonner… ».

Les déchets ménagers, quant à eux, sont des ordures produites par les ménages provenant de la cuisine (épluchures, bouteilles d’huile vidées, sachets plastiques, intestins de poulet et de poissons, etc.) ou de la salle de bain (emballages de savon, flacons divers), ainsi que des encombrants (objets usés). Ces déchets ménagers sont généralement classés en déchets solides (résidus biodégradables et non dégradables) ; déchets liquides (eaux usées, solvants, pesticides, huiles de vidange, etc.) ; déchets encombrants (électroménager, meubles, literie, pneus, etc.) ; déchets dangereux (piles, batteries, etc.), déchets de jardin (herbes, feuilles, etc.) et gaz (fumées du groupe électrogène et de mise à feu des déchets de jardin, papiers ou vieux vêtements, etc.)

Cependant, la pré-collecte des déchets ménagers participe énormément aux activités d’assainissement, d’hygiène et de salubrité de la ville de Bamako. L’amélioration du cadre de vie des populations, la création d’emplois peut profiter à la jeunesse en manque d’emplois.

Cette contribution à la protection de l’environnement par une meilleure gestion et valorisation des déchets ménagers (tri et recyclage de certains déchets collectés) est génératrice d’emplois. En répondant aux besoins des populations, le Ministre Housseini Amion Guindo encourage également celles-ci à mettre en place leur propre structure de pré-collecte, pour que Bamako soit une ville coquette débarrassé de tous les  déchets.

  Seydou Diarra

Source : Le Carrefour

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