Il est de fait notoire qu’en période de restriction ou de déficit budgétaire, les regards se tournent vers les géants pourvoyeurs du trésor public. Dans cette mission, la douane se voit attribuer la collecte d’une part significative des taxes et droits à asseoir les bases d’un équilibre budgétaire inestimable. Au moment où cette structure s’élève au-delà de ses prévisions mensuelles, qui s’acharnerait à s’en prendre à l’homme dont le leadership est constant dans la mobilisation des acteurs pour l’atteinte de résultats probants.
On se rappelle que pendant la période de crises, les performances de la douane avaient évité à notre pays une tension de trésorerie que d’aucuns estimaient quasi-faite. Que nenni ! En la matière, nos souvenirs sont vivaces à reconnaître aux soldats de l’économie la mobilisation d’une bagatelle de plus 130 milliards entre juin et Août 2020. Dans un tempo de résilience qui leur est propre, cette tendance reste hautement expressive en ce mois d’octobre où la mise s’octroie la rondelette somme de 54 338 789 497F CFA. Toute chose se démarquant d’une prévision de 50 800 000 000. Qui dit mieux ?
Loin de s’enduire d’un sentiment d’auto satisfecit, les acteurs de la douane sous la houlette d’une administration douanière à cheval sur des résultats, entendent boucler l’année en apothéose. Il s’agit pour eux d’atteindre les objectifs de recettes de la loi rectificative de finances 2020 dont les prévisions affectent aux mois de novembre et de décembre le montant de 97 milliards soit une moyenne mensuelle de 48 300 000 000 F CFA. Une logique de mobilisation de recettes loin de se poser en termes de défis insurmontables pour des hommes et des femmes qui ont fait preuve de loyauté et de bravoure sur le chantier du devoir patriotique en dépit de toutes les épreuves conjoncturelles.
Comment se réjouir d’exploits fabuleux du corps de douane sans en référer aux acteurs à l’origine de cette prouesse. De toute évidence, le mérite leur revient d’avoir été constants dans le maintien d’une discipline qui fonde la trame du douanier dans l’exercice de sa fonction. À la tâche, ils ont été aperçus dans un élan de patriotisme rarement entaché toutes les fois qu’il s’est agi de répondre à l’appel du devoir. On ne se méprendrait guère à devoir à ce corps de métier une fière chandelle pour avoir contribué à la stabilité socioéconomique du pays surtout à un moment où cela était loin d’être acquis.
Au demeurant, il est loisible de retenir le Directeur Général dans le lien d’un leadership éclairé au mérite duquel, les douanes maliennes entrent dans les bonnes visons de la hiérarchie. Le département de tutelle sous la clairvoyance d’un économiste proactif serait loin de se perdre en conjecture quand il est question d’atteindre des objectifs à conforter les finances publiques. Une démarche qui, à tout point de vue s’accommoderait de compétences avérées à justifier un titre.
Dans cette logique, le patriotisme à mobiliser les acteurs autour d’un idéal de résultats, le sens élevé de l’écoute, l’accompagnement des acteurs sur le terrain, la culture de la discipline sont entre autres qualités à militer en faveur d’un responsable dans la constance du respect et de l’estime de ses collaborateurs.
Dans cette posture et au nom de la charge régalienne qui lui incombe, l’Inspecteur Général Mahamet DOUCARA estime n’avoir cure de clameur portée plutôt sur un fauteuil que sur le rendement. Après tout, la cabale justifiée ou injustifiée, bienveillante ou malveillante demeure le propre de tout cadre qui n’aurait commis comme péché que d’avoir été choisi à un moment donné de son parcours professionnel pour assumer une responsabilité.
Ousmane DAO
Source : Le Pays