Le Mali est sous embargo depuis le double sommet de la CEDEAO et de l’UEMOA tenu à Accra dans la capitale ghanéenne. Cet embargo à la fois économique et politico-diplomatique affecte le Mali qui est un pays sans littoral et dont l’économie dépend à plus de 70 % des importations. Comme si ces sanctions économiques ne suffisaient pas les Présidents de la CEDEAO ont décidé d’étouffer véritablement le peuple malien en fermant totalement le robinet financier via la BCEAO, la banque des banques. Les chefs d’Etat de l’organisation sous régionale, pour isoler totalement le Mali, ont décidé non seulement de fermer les frontières terrestres et aériennes, mais aussi et surtout de rappeler leurs ambassadeurs pour couper le Mali du reste du monde. Face à cette situation dramatique quelles pourraient être les mesures que le gouvernement peut être amené à prendre pour atténuer les conséquences ? Le peuple va-t-il être un agneau sacrificiel sur l’autel des querelles politiques et politiciennes ?
Le double sommet extraordinaire CEDEAO/ UEMOA tenu à accra le dimanche 9 janvier 2022 a pris des décisions qui passent de tout commentaire, pour sanctionner durement le Mali. Parmi ces sanctions on pourrait citer entre autres les gels des avoirs financiers à la Banque centrale, la suspension des transactions avec Bamako à l’exception des produits médicaux et de première nécessité, la fermeture des frontières terrestres et aériennes, le rappel des ambassadeurs des pays concernés, jusqu’à ce que la junte pose les jalons d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel par l’organisation d’élections libres et transparentes, consacrant le retour des civils au pouvoir. Face à cet imbroglio burlesque, disons à cette querelle politicienne, le peuple devient l’agneau sacrificiel, car les fâcheuses retombées s’abattent sur lui.
En somme, le peuple malien broie du noir par la faute de certains Présidents gouverneurs des provinces d’outre-mer de la France et avec la complicité tacite des pays anglophones, censés comprendre la géopolitique sous régionale et surtout l’ingérence inacceptable de la France. Encore une fois le peuple résilient du Mali saura se tirer d’affaire
Assitan DIAKITE
Source : L’ALTERNANCE