Les élèves maliens s’apprêtent à affronter les examens de fin d’année ; une année scolaire (2019-2020) marquée par plusieurs difficultés qui ont failli conduire à une année blanche. Les candidats aux différents examens sont inquiets de leurs sorts. Si ce n’est pas la grève des enseignants qui a totalement perturbé les cours, c’est la pandémie du coronavirus qui a été à l’origine de la fermeture des écoles pour au moins deux mois.
Nous avons fait le tour de certains établissements de Bamako pour recueillir les impressions des acteurs de l’éducation. En effet, tous les élèves se plaignent et à tous les niveaux d’enseignement. Maria Ouattara, élève en 9èmeannée à l’école Saint Kizito de Lafiabougou, estime que l’année scolaire 2019-2020 a été une année vraiment mouvementée, surtout pour les candidats aux différents examens.« À cause de la grève des enseignants nos cours ont été beaucoup perturbés.Et comme si, ça ne suffisait pas, le coronavirus a ajouté son lot de problèmes, même si nous, les élèves de l’école saint Kizito, avons disposé de certaines faveurs, comme les cours de rattrapage. L’année scolaire a dû être accélérée pour pouvoir finir les programmes à temps et ce, pour tous les candidats aux différents examens.Face à cette nouvelle méthode d’enseignement, qui en aucun cas ne nous arrange, même si on dispose maintenant de plus de temps pour réviser, tout le monde ne dispose pas du même degré de compréhension. Donc les cours ne sont pas compréhensibles par tous les élèves et ceux qui ont eu la chance et l’ouverture d’esprit de s’auto-former pendant les congés de coronavirus sont beaucoup plus avantagés.En ce qui concernent les préparatifs de l’examen, personnellement je suis beaucoup enavance dans mes révisions grâce à mes grandes sœurs qui sont déjà passées par là, et j’estime que j’ai toutes mes chances de réussir à l’examen. Réussir n’est pas un choix mais une obligation pour moi »a-t-elle déclaré.Quant àAlimatou Diallo du lycée Notre Dame du Niger, candidate au baccalauréat malien pour la deuxième fois, l’année scolaire 2019-2020 a été beaucoup perturbée à cause des différentes grèves incessantes et de la pandémie de la covid-19 et maintenant, la crise sociopolitique vient ajouter son grain de sel. a-t-elle déploré.« En tout cas je ne suis pas stressée ni même inquiète, car j’ai disposé de beaucoup de cours et des devoirs faits par l’école pour renforcer nos capacités. Je reste sereine et confiante pour les examens car j’ai foi en mes capacités et en mes efforts fournis », nous a-t-elle confié.
Si certains restent confiants, d’autres sont terrifiés àl’approche des examens qui sont prévus comme suite : du 10au 14 août 2020 pour le Brevet de Technicien en santé ;du 07 au 09 septembre 2020 pour le DEF ; du 14 au 17 septembre pour le bac ; du 23 au 26 septembre 2020 pour le cap ; du 28septembre au 02 octobre 2020 pour le BT ; du 05 au 09 octobre 2020 pour le BT AGROPASTORAL.Pour Ousmane Bako Sidibé candidat au BT (brevet technicien) pour la deuxième fois àl’école centrale pour l’industrie le commerce et l’administration (ECICA), l’année scolaire 2019-2020 a été un véritable échec, car si les écoles privées ont pu rattraper leurs retards, cela n’a pas été le cas pour les écoles publiques, une réalité indéniable, regrette-t-il. « Néanmoins je suis optimiste cette année et je sens que mes efforts aboutiront », conclu-t-il. YacoubaDiabaté surveillant générale à l’école joseph KiZerbo située à Djicoroni para, déclare : « ici à l’école KiZerbo on a effectué beaucoup de devoirs et de contrôles pour les élèves en classe d’examen pour mieux les préparer et nous avons aussi tenu compte des dispositifs contre la pandémie du coronavirus ». Enfin, Selon Thomas Diarra professeur de mathématique en classe de terminale à l’école PIE XII de Koulikoro, joint par téléphone, l’année scolaire s’est déroulée avec beaucoup de difficultés, il y’a d’abord eu les différentes grèves, notamment celles des enseignants et ensuite, les « corona vacances » qui ont beaucoup perturbé nos cours, et surtout les élèves.« Je reste optimiste pour mes élèves, car nous avons fini notre programme scolaire. » a-t-il déclaré.
Bernadette Sidibé stagiaire
Source : Le Républicain