LES VERITES DU MINISTRE DE L’ENVIRONNEMENT DE L’ASSAINISSEMENT ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE A OZONE – MALI : « Le statuquo n’est ni tenable pour le gouvernement encore moins pour les populations, soit ozone s’assume, soit l’Etat s’assume »

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Dans le cadre de la campagne d’assainissement de la ville de Bamako en prélude à l’hivernage, en plus d’une équipe de veille créée avec les mairies des six communes du district de Bamako, le ministre Housseini Amion GUINDO a rencontré le vendredi, 24 mai 2019 les responsables d’Ozone Mali. A l’issu de cette rencontre, le ministre a notifié à ses interlocuteurs du jour, les attentes du gouvernement dans leur domaine d’intervention. « Soit ozone s’assume, soit l’Etat s’assume » a martelé Housseini Amion GUINDO.

Depuis le déluge du 16 mai dernier qui a occasionné un drame humain et écologique, le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable a lancé une véritable contre-offensive contre les déchets et l’ensemble des sources d’agression du fleuve. Cette rencontre avec la filiale marocaine d’ozone entre dans ce cadre. Dans son intervention, le ministre Housseini Amion GUINDO n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour dépeindre les attentes du gouvernement de mission dirigé par Boubou Cissé et fustigé la situation actuelle de la ville de Bamako.

Selon le 1er responsable de la politique d’assainissement du gouvernement, le statuquo n’est plus tenable dans la gestion actuelle des déchets de la ville de Bamako. Pour le ministre GUINDO, cette rencontre vise principalement à faire bouger les lignes à la satisfaction des populations dans les prochains jours. Il a aussi rappelé aux responsables d’ozone Mali, l’importance de l’assainissement dans le maintien de la cohésion sociale.

De son côté, Noureddine CHBANI, Directeur Général ozone Mali a remercié le ministre pour l’initiative de la rencontre. Au titre des difficultés qui empêchent son entreprise d’évoluer à souhait, il a cité le problème de la décharge finale de Noumoubougou, toujours bloquée par la population et les difficultés de collaboration avec les mairies des 6 communes.

En ce qui concerne le problème des dépôts de transit, en plus de leur nombre insuffisant, il a souligné l’arrêt des travaux de Lafiabougou dont la remise des clés est attendue depuis plusieurs mois. En outre, M. CHBANI a évoqué les difficultés de collaboration dans la gestion des dépôts de transit avec les intervenants dont 90% sont de l’informel.

Pour lui, la non maitrise des dépôts de transit est une difficulté majeure dans la gestion des déchets. Pour également justifier les difficultés de sa société à Bamako, le DG d’ozone a évoqué les 20 milliards d’impayés du côté de la mairie du District. Malgré tout, il a annoncé au titre des perspectives la construction d’un centre de tri des ordures qui va employer 250 personnes. A ses dires, l’équipement nécessaire est disponible à Rabat et n’attend que le site (20 hectares à Noumoubougou) de la part des autorités pour démarrer. En conclusion, ozone Mali a rassuré le ministre de sa disponibilité à mettre le paquet pour répondre à la nouvelle orientation du gouvernement en matière d’assainissement.

En réaction, le ministre Housseini Amion GUINDO a réaffirmé la disponibilité de son département à accompagner ozone dans son combat contre les déchets à Bamako. Pour le ministre, la mutualisation des efforts, notamment en matière de communication peut répondre aux besoins de sensibilisation de la population. Sur le plan institutionnel, les deux parties ont accordé leur violon sur la nécessité de la relecture de la convention pour inclure l’ensemble des acteurs. Désormais, le ministre a ordonné la création d’un cadre d’échanges entre le département et ozone dans l’optique de faire bouger les lignes sur le terrain.

Cellule de Communication MEADD

SourceLe Pays

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