Plusieurs patients souffrant d’insuffisance rénale ont pris d’assaut le bureau du Directeur Général de l’hôpital universitaire du Point G le mardi dernier pour protester contre l’insuffisance et la mauvaise qualité des machines de dialyse destinées à leur prise en charge.
Conditions de prise en charge déplorable, manque d’hygiène, insuffisance de machines de dialyse à cause de nombreuses pannes, tels sont les maîtres mots de quelques dizaines d’insuffisants-rénaux qui ont protesté le mardi dernier dans cette infrastructure sanitaire contre la gestion du Directeur général. « Les gens sont en train de mourir comme des mouches dans l’indifférence totale des responsables de l’hôpital à cause de la mauvaise qualité des machines de dialyse », proteste un patient sous dialyse que nous avons interrogé.
Ce quinquagénaire de citer par exemple la salle Orange qui possède trois machines de dialyse pour 78 patients. « Normalement chaque patient doit suivre deux séances de dialyse par semaine en raison de quatre heures par séance. C’est ce que l’Etat propose. Malgré qu’on a réduit à trois heures, certains d’entre nous n’ont même pas une séance par semaine à cause de la pénurie de machine», explique ce patient. Lequel souhaite que les conditions de prise en charge soient améliorées.
L’hôpital manque de machines de dialyse. Et le peu qu’il possède tombe couramment en panne à cause de la surexploitation. Environ 400 malades d’insuffisance rénale fréquentent cette structure étatique pour seulement quelques machines de dialyse. « Nous demandons aux autorités de résoudre ce problème en réparant les appareils de dialyse et en mettant à la disposition des patients les dix nouvelles machines que l’hôpital refuse de mettre à notre disposition », clame Ibrahim Traoré, qui renchérit que c’est à cause de la mauvaise qualité des machines que le peu de dialyse qu’ils bénéficient n’arrive plus à dégager les saletés dans le corps des patients. Les patients dénoncent des agents de la santé à vouloir confisquer les nouvelles machines et laisser les anciennes en panne afin d’insister les patients à aller se faire soigner dans les cliniques, où une séance de dialyse coûte 60 000FCFA. « Où allons-nous trouver 120 000FCFA pour les deux séances de la semaine », s’interroge un patient qui demande le limogeage du DG de l’hôpital.
Interrogé sur l’insuffisance et les nombreux cas de panne des machines, le Directeur Adjoint de l’hôpital estime qu’en absence du maintenancier dans le service, l’hôpital recourt au service d’un maintenancier Tunisien, qui à cause de la COVID-19 n’arrive pas à revenir au Mali pour mettre en marche ces machines. Pour apaiser la grogne des patients, le DGA de l’hôpital a rassuré les responsables de l’association des personnes souffrantes d’insuffisance rénale de la mise à disposition des 10 nouvelles machines dans un bref délai.
Siaka DIAMOUTENE
Source : Maliweb.net