Parlant des manifestations politiques qu’il a déclenchées dans son pays contre le président IBK, l’Imam Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil Islamique du Mali n’a pas fait de cadeau à la France. Dans son intervention, il a tout d’abord retracé le bilan des deux jours de manifestations.
« C’est un bilan satisfaisant, je crois que ce qui s’est passé au Mali dans ces deux semaines édifie certainement nos dirigeants, qui nous dirige, mais qui pensent qu’en réalité nous devrions tout accepter. Et être là pour leur dire tout ce que vous faites est bien. Je crois qu’aujourd’hui nos peuples doivent se réveiller et comprendre que leur destin c’est dans leur main. » A-t-il lancé dans un appel téléphonique chez nos confrères de la radio Espace FM.
Qualifié de tous les noms d’oiseaux, le leader de M5-RFP réplique : « Je sais qu’on m’a qualifié de beaucoup de qualifications que j’accepte volontiers, parce que j’ai accepté de mener ce combat. D’imam politique, rigoriste, c’est leur droit de me qualifier des qualificatifs qu’ils veulent, qu’ils jugent nécessaire pour eux. L’essentiel pour moi, c’est de mener ce combat et je l’ai mené pour moi avec conviction, avec force morale », dit-il, avant de pointer du doigt la France qui fait partie de ses accusateurs: « La façon dont la France me qualifie, c’est vraiment le problème de la France. Moi je suis malien c’est la façon dont les maliens me qualifient qui m’importe. De deux, je veux vraiment que les africains se d’illusionnent, il ne faut pas se faire des illusions. Ce n’est pas les marchands d’armes et ceux qui ont, par la force des armes, imposé leur suprématie qui vont être les promoteurs de la paix. Il ne faut pas se leurrer, moi je suis convaincu que les africains aujourd’hui doivent avoir un autre comportement », a martelé le président du Haut Conseil Islamique du Mali.
Source : Nouveau Réveil