A Sotuba, le litige foncier opposant le Collectif des habitants de la zone de recasement à dame Niamankolo Coulibaly connaît un nouveau rebondissement. En effet, le maire qui jusque-là avait défendu les populations vient de « changer de camp ». Ce revirement de l’édile a été dénoncé au cours d’une conférence de presse organisée, ce jeudi 29 juillet, par les membres du Collectif.
Une affaire foncière qui a débuté en 2004. A cette époque, dame Niamankoro Coulibaly revendique un droit coutumier sur la zone de recasement affectée à la Mairie de la commune I. Insatisfaite des différentes décisions de justice, dame Coulibaly finira par saisir la Cour Suprême, la plus haute juridiction du Mali, qui reconnaîtra son droit coutumier sur la zone litigieuse.
« Le litige opposait en réalité, la mairie à dame Coulibaly », a indiqué Souaïbou Dembélé, conférencier et porte-parole des jeunes de la zone de recasement. « Nous avons vérifié les dits de la dame », a expliqué Dembélé. Elle prétend avoir été témoin du don de la parcelle à son père par le patriarche des Niaré à l’époque de Maridié Niaré. Ce dernier est décédé en 1957 alors que dame Coulibaly est né en 1960. Comment a-t-elle pu prendre part à une rencontre avant sa naissance ?
Aussi, le service des domaines est clair : « Sotuba village est doté du titre foncier 187 de l’Etat du Mali qui date de 1915 ». Comment peut-elle être propriétaire d’un titre foncier de l’Etat ? Le plus surprenant, c’est que le maire de la Commune I, Oumar Togo, vient de rejoindre cette mascarade, en menaçant d’expulsion plusieurs familles de leur parcelle. « Si le maire de la Commune I peut le faire, c’est que chaque peut chasser le citoyen de sa maison », a affirmé Souaïbou Dembélé, justifiant l’objet de la rencontre avec la presse.
Mamadou TOGOLA
Source : Maliweb.net