Quand je les écoute parler en français, je me demande parfois s’ils oseraient dire en bamanan kan, ce qu’ils disent dans la langue de Macron, RFI, France 24 et consorts. Comment dit-on en bamanan kan ou en peul, que «le peuple est pris en otage par les politiques» ? Vaste programme n’est-ce pas ? Peut-on le dire avec la même conviction, avec la même arrogance… Oups !
Moi, citoyenne malienne (mon ancêtre dit, qu’il ne veut plus que je me présente comme citoyenne lambda. Il dit que je suis une résistante spirito-culturelle et que c’est vu et apprécié), je me suis sentie prise en otage par une politique inconsciente, insouciante, menée dans mon pays par nos «démocrates républicains bazinés» incapables de dire non à la politique prédatrice de la France.
Et que dire, quand les religieux, devenus célébrités chacun avec sa spécialité, ont contribué à maintenir le peuple dans l’abrutissement et à le détacher de l’aspect spirituel ? Aspect qui s’est vu résumé à des niaiseries mêlant rancune, méchanceté, haine… ?
Au lieu d’intercéder entre Dieu et vos ouailles, vous vous êtes trop souvent conduits en intermédiaires entre le pouvoir, ses avoirs et le peuple et son désespoir. Les millions partagés entre vous, moi citoyenne en ai entendu parler de vos propres bouches. Et en vous voyant briller, bedonnants, on voit très bien de quel côté les millions ont été ingurgités !
Désormais, l’otage que je me suis sentie être, voit une lueur d’espoir. Par ailleurs, spirituellement et génétiquement je suis Africaine. On ne me soumettra pas à des lubies… Et votre fameuse démocratie doit tenir compte de nous.
KKS
Source : Le Matin