Il y a une véritable tension sur le site des logements sociaux. C’est le triste constat qui se dégage après l’attribution des lettres de notification à des bénéficiaires, il y a environ un mois. Ils sont nombreux à être confrontés à la réalité du terrain. En effet, leurs logements sont occupés par des tierces personnes qui réclament leurs titres de propriété.
Où ont-ils eu leurs documents ?
Au niveau de l’OMH, ces occupants ne sont pas fichés dans les bases de données. Du coup, ils ne sont pas reconnus par ce service habilité à engager une procédure de cession de logement.
Le nombre de ces occupants illégaux est estimé à environ 300, selon des sources anonymes.
Ils seraient soutenus par des agents de l’Administration, ajoutent nos sources, sans plus de précisions.
Des détenteurs de récentes notifications ont procédé à la saisine de l’OMH par courrier, afin de trancher le dossier. D’autres ont jugé nécessaire de saisir la justice afin de régler leurs cas.
L’initiative des logements sociaux est de soulager les plus démunis, mais aussi d’épargner les citoyens des conflits fonciers. Malheureusement, le constat est tout autre. Compte tenu du phénomène récurrent d’occupation illégale au vu et au su de l’État, le Mali fait face à une véritable poudrière. Le pire est à craindre.
Il appartient donc aux autorités, particulièrement le Premier ministre Dr Choguel Maïga et le Président de la transition, colonel Assimi Goïta, de prendre le sujet à bras-le-corps, car le Malikura ne peut se bâtir dans l’injustice.
Boubacar Yalkoué
Source: Le Pays