Bamako est l’une des villes au monde où le taux de croissance est très élevé. Cette situation créée d’énormes besoins dont le problème de logement. Pour répondre à ce besoin, les autorités maliennes ont initié la construction des logements sociaux à moindre coût à travers Bamako et dans les grandes villes du pays.
Si avant ces logements étaient faits pour les pauvres, aujourdhui il faut être parmi les plus nantis ou être bien nés pour en bénéficier. Lattribution des 5928 logements sociaux de la première tranche des 12566 Unités en est la preuve.
Le constat amer est que dans ces derniers temps, certains bénéficiaires des ces logements sociaux de Bamako ont commencé à modifier leurs maisons bien avant la remise officielle des clés. Toute chose qui prouve à suffisance que ces logements sont attribués aux personnes aisées et non à ceux qui sont réellement dans le besoin.
Pour le Mouvement pour légal accès aux logement sociaux au Mali, cette situation dénote que la majeure partie des logements sont attribuées à des riches. Vu cette condition, le Mouvement se pose la question de savoir si réellement les autorités en charge de la gestion des logements sociaux nont pas failli à leur mission. Est ce qu’elles sont compétentes pour gérer aujourd’hui le programme des logements sociaux ? s’est interrogé le mouvement.
Pour preuve, certains demandeurs sont remontés contre lOffice Malienne de lHabitat, précisément la commission dattribution. Je suis de ceux qui suivent de près les dossiers de demandes datant de plus de dix ans mais toujours sans suite.
Il est temps de donner une réponse et ne pas se moquer de la bonne foi des citoyens, regrette un demandeur. Par ailleurs dans un communiqué du département, il avait été déclaré qu’un regard particulier sera accordé aux postulants qui ont participé sans succès à plusieurs opérations. Pour dautre, le mot social a perdu sa vocation dans ce pays. Et ces constructions démontrent l’affairisme qui entoure les deux dernières attributions. Les logements les moins chers à Bamako sont les F3 qui sont payés à 44 220 FCFA /mois et cela pendant 25 ans. Toute chose qui prouve que le caractère social à tendance à disparaître, dans laffaire des logements sociaux au Mali.
Bréhima DIALLO
Source : 22 Septembre