Devenu une zone aurifère malgré lui, le cercle de Gao risque d’en payer le lourd tribut de la précarité pour les générations futures. Depuis quelques mois, en effet, c’est à Intahakka que convergent des chasseurs d’eldorado en provenance des quatre coins de la sous-région.
Et même au-delà, puisqu’on parle également de la présence de nombreux autres allogènes d’autres continents. Tous sont à l’affût de l’or qui coule à flot, contribuant par le fils démographique à faire grimper les prix des produits de première nécessité. Mais les implications socio-économiques de l’orpaillage sont en train de devenir moins alarmantes que ses impacts environnementaux. En tout cas, l’inquiétude grandit de jour en jour au sujet du fleuve Niger où converge tout le métal extrait des mines traditionnelles à quelques dizaines de kilomètres des rives.
Le seul cours d’eau, qui est pour la contrée des Askia ce qu’est le Nil pour l’Egypte, en est devenu un dépotoir de produits chimiques servant au traitement de l’or. Des rares voix conscientes du péril commencent à s’élever pour attirer l’attention sur le danger de la pollution qui guette les êtres tributaires du fleuve Niger, à savoir : les populations riveraines, le bétail et la population aquatique. Le hic est qu’on ne peut espérer aucune réaction des autorités pour freiner ni limiter les dégâts sur un territoire qui échappe au contrôle de l’Etat.
La Rédaction
Source : Le Témoin