La journée du vendredi 23 août restera mémorable dans la Cité des rails et même au-delà suite à l’obstruction, par des manifestants très en colère et déterminés à remettre ça, de toutes les voies d’accès à la ville pour exiger des autorités nationales, la réhabilitation de l’axe routier Bamako-Kayes, le démarrage des activités ferroviaires et l’ouverture de l’aéroport.
Les messages de mobilisation diffusés par les initiateurs à travers les vidéos sur les réseaux sociaux ont été largement entendus par la population qui s’est fortement mobilisée pour la cause. Sur le seul Pont qui sépare les deux rives de la capitale régionale pris d’assaut depuis 0 heures par des milliers de personnes, on pouvait voir sur les pancartes et banderoles brandies : «Trop d’accidents ! », « Trop de blessés !», « Trop de morts !», « IBK où est la part de Kayes ? ».
S’adressant aux manifestant, le président du Conseil régional de la Jeunesse (CRJ) de Kayes, Alphadi Soumbounou, a clairement fait savoir leur détermination à mener cette lutte jusqu’à la victoire finale : ‘’Peuple de Kayes, hommes, femmes, jeunes et vieux, nous remercions chacun de vous. Ce qui s’est passé aujourd’hui, n’est que le début. Nous donnons une semaine aux autorités, pas plus. Si dans une semaine, le gouvernement ne réagit pas, nous resterons deux semaines, ici, sur le pont. Que chacun se prépare ! Nous lui donnons une semaine, juste une semaine… Nous sommes déterminés à mener cette lutte jusqu’à la victoire finale.
Nous remercions la société civile pour sa forte mobilisation. À l’heure où nous parlons, aucun véhicule venant du Sénégal n’entre et aucun véhicule partant de Bamako n’en sort. Cela mérite des remerciements. Mention spéciale à la jeunesse de Kayes ! D’ici, nous nous rendons directement chez le gouverneur pour lui remettre nos doléances pour qu’il sache que Kayes est en colère’’, a-t-il déclaré sous les acclamations de la foule. Le mot d’ordre de la jeunesse a été suivi dans d’autres localités où des populations ont bloqué pendant toute la journée le trafic routier.
Bintou Diarra
Source : Le Challenger