La mobilisation des militants et sympathisants de l’URD, lors de cette10ème conférence nationale du parti de la poignée de mains, a permis aux observateurs avertis de la scène nationale de constater que les inconditionnels du camp Me Demba Traoré, fidèles donc aux idéaux du parti étaient majoritaires parmi les participants.
En réalité, la candidature interne de Me Demba Traoré à briguer le poste de porte-drapeau de l’Urd à la prochaine élection présidentielle a été suscitée par des caciques du parti vert et blanc. C’est en tout cas des confidences qui transparaissent d’échanges informels dans les coulisses de cette 10ème conférence nationale.
En clair, plusieurs soutiens de poids du défunt leader du parti, Soumaïla Cissé sont acquis à la cause du secrétaire à la communication du Bureau exécutif national(BEN). Et c’est ce BEN qui aura le dernier mot pour désigner le candidat du parti à la prochaine élection présidentielle. C’est pourquoi certains militants s’agitent à l’idée de ne pas réussir à positionner leur « présidentiable » comme candidat du parti. Il s’agit des amis et militants qui semblent proches de dr Boubou Cissé, de Mamadou Igor Diarra ou de Dr Madou Diallo.
Pour les deux premiers, des questions de décence politique et d’éthique provoquent la gêne au sein de partisans. Comment pouvoir débarquer au sein d’un parti sérieux comme l’URD au dernier moment et vouloir son investiture comme candidat à la présidentielle décisive de la fin de cette transition ? Où étaient ces prétendants au flambeau de l’URD au moment où le parti trimait au sein de l’opposition ?
En effet, Dr Boubou Cissé et Mamadou Igor Diarra étaient tous des dépositaires du pouvoir IBK, lorsque feu Soumaïla Cissé, Me Demba Traoré, Guagnon Coulibaly, Pr Salikou Sanogo, Kalilou Samaké, Moussa Seye Diallo, Moustaph Doumbia, Abdrahamane Diarra et les autres résistaient dans les difficultés sociopolitique de l’opposition en Afrique : les brimades, les injustices, le mépris, les marginalisations, etc. ce serait donc pire injustice que ceux qui goutaient aux délices du pouvoir sous IBK se fassent coopter pour porter le drapeau de l’URD à la prochaine élection présidentielle. Ne dit-on pas qu’il faut une dose minimale d’éthique dans la sphère politique ? ne doiy-on pas assainir un tant soit peu le terrain politique dans le contexte actuel du Malikoura ? ce sont ces interrogations qui incitent les militants du Mali profond de n’avoir d’yeux aujourd’hui que pour la candidature de Me Demba Traoré, un jeune leader qui a fait ses preuves aux côtés de feu Soumaïla Ciisé, aux côtés du Doyen Younoussi Touré et d’autres.
La majorité des sections s’impatientent pour accueillir Me Demba Traoré et son équipe de lieutenants en opération de présentation, comme cela vient d’être fait à Ségou, après d’autres localités.
Selon des confidences, des sages du parti sont en train de sensibiliser les uns et les autres à prioriser l’unité du parti en se rassemblant autour de celui que les critères de fidélité, de militantisme avéré et prolongé, d’engagement militant propulsent comme futur porte-étendard du parti vert et blanc. Et, il semble qu’avec les risques d’ennuis judiciaires de l’ancien Premier ministre, dr Boubou Cissé et la démotivation dans les rangs des partisans de Mamadou Igor Diarra et de Dr Madou Diallo, la carte Me Demba Traoré commence à émerger.
Surtout que l’URD, par les efforts de soutien au ministre Ibrahim Ikassa Maïga (soutien aux autorités de la Transition) se positionne petit à petit comme le parti porteur du changement auquel aspire irréversiblement le peuple malien. Si l’on ajoute que Me Demba Traoré et ses soutiens discrets viendraient à bénéficier d’appuis extérieurs, infatigables amis de feu Soumaïla Cissé, l’équation sera jouable à cet ancien député, expert des questions électorales, avocat et surtout ancien ministre de la transition de 2012.
Bruno Djito SEGBEDJI
Source : Mali Horizon