La lutte contre la corruption a atteint sa vitesse croisière. L’ancien maire de la Commune IV et non moins ancien Premier Ministre sous le régime IBK, Moussa Mara a été aperçu courant la semaine dernière dans les locaux du pôle économique et financier. Pour l’instant, rien n’a filtré sur les réelles raisons de son interpellation par le juge. De sources proches de son interpellation nous rapportent que le juge en charge de l’affaire serait en déplacement. En attendant son retour à Bamako, l’ancien maire et ancien président du parti Yéléma, Moussa Mara peut se préparer pour répondre à certains actes posés lorsqu’il était le Maire principal de la Commune IV du District de Bamako et de l’achat de l’avion de commandement du Président IBK lorsqu’il était Premier ministre. Puisque ladite affaire de l’avion présidentiel ne cesse de produire des miracles. Jusqu’à présent le contribuable malien ne connait pas le prix réel de cet appareil. Le prix varie d’une autorité à une autorité. Aujourd’hui, les autorités de la transition veulent connaitre le prix réel de l’avion.
Il faut rappeler que le Boeing 737 a été livré au lendemain de sa nomination à la Primature. Lors de son interpellation à l’Assemblée nationale, en tant que Premier ministre, Moussa Mara a affirmé devant les députés que l’avion a couté au Trésor public la bagatelle somme de 20 milliards F CFA. Cependant dans une interview accordée à l’hebdomadaire ”Jeune Afrique”, l’ancien Président Ibrahim Boubacar Keïta avait déclaré que le Boeing 737 a été acquis à 18,9 milliards F CFA. Donc deux montants diamétralement opposés.
Lors de son déplacement à Tombouctou, Moussa Mara a justifié cette différence par l’immatriculation de l’appareil ainsi que le transport et les frais de parking en Californie. En plus de cette affaire de l’avion présidentiel et d’équipements militaires, l’ancien Premier ministre est cité aussi dans plusieurs scandales fonciers en Commune IV notamment la gestion du foncier de Kalabambougou. Déjà sur la gestion domaniale en Commune IV du District de Bamako, il convient de rappeler que quelques conseillers communaux à savoir M. Issa Guindo, Siriman Bathily et autres croupissent à la Maison centrale d’arrêt de Bamako. Une affaire à suivre alors !
Y. MARIKO
Source : Le Malien