Lutte contre la corruption : Les déclarations fallacieuses de Mamadou Sinsy Coulibaly contre le président de la cour suprême

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Qu’est ce qui peut bien pousser un patron à s’en prendre aussi violemment à des hommes d’honneur ? Des hommes comme Nouhoum Tapily.

Décidément,  les comédiens ne sont pas les seuls à détenir le secret  du spectacle.  Ils ont  de nombreux concurrents et,  le richissime homme d’affaires malien Mamadou Sinsy Coulibaly  non moins président du Conseil national du Patronat du Mali en est un. Et pas le moindre. En effet, le vendredi 15 mars  2019, celui qu’on appelle fièrement « le patron des patrons », nous a offert l’un de ces spectacles aussi ridicule que risible. Du moins pour des personnes qui savent faire la part des choses.

Devant les caméras, l’acteur du jour se dévoile, habillé dans un ensemble noir,  coiffé d’un képi. On  le reconnait facilement. C’est Mamadou Sinsy Coulibaly. Son visage bien connu par un grand nombre de personnes ne passe pas inaperçu. Il venait de  trouver sa cible qu’il lamine comme un gibier. C’est le président de la cour suprême du Mali, NouhoumTapily. Mais, ici, l’acteur est peu comique et maladroit, très maladroit. En effet,  Mamadou sans aucune gêne  s’est mis à la place du vérificateur général qui peut  être pour lui ne fait pas suffisamment son boulot.

Il décide donc volontiers de se mettre à la tâche. Ainsi, dans un exercice de questions-réponses, « le patron » s’est montré très rugueux vis-à-vis du président de la Cour suprême    en le qualifiant de tous les noms de diable. Il  affirmait les yeux à moitié fermés : «…Je vais commencer par le premier nom des fonctionnaires le plus corrompu, le plus dangereux, un meurtrier reconnu de tous. Un arnaqueur notoire, un racketeur qui a racketté nos entreprises.  Un individu infâme, la vertu, l’honneur et la dignité ; il ne sait pas ce que sait. C’est Monsieur le président de la Cour Suprême, Monsieur NouhoumTapily. C’est le plus grand danger de la République».  Une déclaration grave à l’encontre du responsable d’une des institutions clés de La république. »

Tel un vent  déchainé, Il va jusqu’à attribuer  à cet homme sans histoire des meurtres dont il est le seul à savoir où reposent l’âme des victimes.

Cette sortie honteuse, qui serait acceptable si elle venait d’un pantin, a abasourdit les personnes averties qui ne cessent de s’interroger sur les intentions réelles de l’homme.  De part la forme en passant par le cadre et le fonds, aucune cohérence dans  le discours du chef de patron pourtant savamment préparé.

Mais qu’est ce qui peut expliquer une telle haine ? Qui est derrière cette cabale car la fortune à lui seule ne suffit pas à expliquer de telles folies.  Pour raison d’enquêtes, nous tairons certaines vérités  dans cette parution. Mais une chose est sûre, le patron roule pour un système obscure qui depuis un certain temps œuvre  désespérément pour salir le nom des personnes intègres. Ils ont tout essayé et par plusieurs moyens. Selon des sources bien introduites, ils se sont tournés désormais vers les chefs des institutions et personnalités  clés de la République.  Lorsque celui qui est censé être le rempart en matière de la justice est décrit comme « le dernier des salauds », alors quelle crédibilité pour le pays ? Ce n’est pas seulement la personne qui est touchée mais tout le système.

Et la stratégie semble bien marcher.  Sûr de lui, il renvoie ses auditeurs à des témoins : «Il faut demander le point de vue des avocats, il a détruit le métier d’avocature dans ce pays, il faut demander les magistrats leurs points de vue sur son comportement. On va lui demander de partir de lui-même. S’il ne le fait pas, on a les moyens de le faire. Vous avez obligations de m’accompagner dans cette tâche, si j’échoue la corruption va continuer encore et il ne fera pas bon de vivre dans ce pays». Qui sont donc ces avocats et magistrats ? De possibles successeurs au cas où le plan  de faire partir la personne visée fonctionnait.

Là également, le patron est très en confiance quand il soutient qu’ils ont le moyen de le faire partir. Qui est-ce qui ont été victimes de Tapily durant ses plus de trente années de carrière et qui n’ont jamais osé le dénoncer ?  D’après nos investigations, il ressort  que depuis 2004 soit presque 15 ans,NouhoumTapily n’a pas siégé comme  juge. Il n’a traité aucune affaire de justice ni avec le nommé Mamadou, ni avec d’autres personnes.  Le vin étant déjà  tiré, il doit être bu. Les cas de corruption et meurtres cités par Mamadou Sinsy méritent justement  d’être pris en compte par la justice. L’accusateur en lui-même est un vivant qui fera avancer les enquêtes afin que, différents crimes dont il a eu connaissance mais pour lesquels il a préféré garder le silence jusqu’à ce jour,  puissent être élucidés.

Signalons que, depuis  quelques années, le Mali est le théâtre des  déclarations fallacieuses, des diffamations, sans aucune preuve, basées en grande partie sur des rumeurs.  Beaucoup se sont fait une grande renommée dans cet exercice qui semble bien payé. Beaucoup des hautes personnalités ont vu leur réputation injustement ternie. Mais au fond, c’est l’image du pays qui prend un coup sur ces conflits de personne.

Amadingué Sagara

SourceSOLONI

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