LUTTE CONTRE LA DESINFORMATION : La plateforme BENBERE poursuit la sensibilisation

0
33
Vue du présidium
Vue du présidium

Dans le cadre de l’exécution du projet YELEN soutenu par le FAMOC, la Plateforme Benbere a présenté la deuxième note d’analyse sur la désinformation au Mali aux étudiants de l’Université catholique de l’Afrique de l’ouest de Bamako (UCAO). C’était le mardi 23 janvier 2024 en présence des premiers responsables de Benbere, de l’UCAO et de nombreux étudiants de la Licence I, II, et III du Département journalisme et communication de ladite université.

Dans son mot de bienvenue M. Alexis Dembélé a exprimé toute sa joie de recevoir l’Association Benbere, avec laquelle, dit-il, « nous travaillons depuis quelques années ». Ensuite, il invitera les étudiants de la Licence I, II et III en Journalisme et Communication de profiter au maximum de cette séance de sensibilisation.

Quant à M. Abdoulaye Guindo, Coordinateur de l’Association Benbere, il dira que la Plateforme Benbere a conçu un projet qui forme et sensibilise les journalistes, les étudiants en journalisme sur les facteurs de la désinformation. Avec ses trois composantes, la Plateforme Benbere produit avec l’une d’elles, des notes d’analyse sur de la désinformation à travers des collecteurs de l’information sur le terrain. Ce qui permet de savoir les tendances de la désinformation pour une période donnée. Ces notes sont présentées aux étudiants en journalisme, qui sont les acteurs de l’information en herbe. Pour cette présentation de la deuxième note d’analyse, les tendances portent sur les vérifications des faits du mois de décembre 2023. En outre, M. Guindo rappellera que pour la vérification des faits des mois d’octobre et novembre 2023, les victimes étaient les forces armées de défense et de sécurité.

Le principal conférencier du jour, M. Aboubacar Dicko, dans sa présentation de la deuxième Note dira tout d’abord que la désinformation est une inquiétude qu’il revient aux journalistes et aux étudiants en la matière de dissiper en œuvrant pour l’information vraie.

Pour lui, la tendance pour ce mois de décembre 2023 se rapporte à une prétendue création de monnaie dans l’espace AES, l’Alliance des Etats du Sahel. M. Dicko expliquera que les auteurs de cette fausse information, avec des photos des fausses monnaies aux effigies des présidents du Mali, du Burkina Faso et du Niger, prétendent la création d’une monnaie dans l’espace AES. Aussi, dit-il, connaissant les débats sur le franc CFA, les publications disent que les trois Etats ont quitté le franc CFA pour créer une autre monnaie. Ce qui est loin d’être le cas. « La création d’une monnaie a un long processus à suivre. Ce n’est pas du tic au tac » dira-t-il.  D’où son appel aux étudiants d’être extrêmement prudents avec les informations sur les réseaux sociaux. Pour lui, celui qui donne la mauvaise information a une intention de nuire ou de manipuler ; ce qui aboutit, dit-il, souvent, à la sous information qui est aussi dangereuse.

Le conférencier du jour demande aussi aux étudiants d’être vigilants avec les différentes techniques qui sont employées pour tromper les internautes avec des voix robotisées.

Aussi, note-t-il, au cours de la période indiquée, il y a eu plusieurs fausses informations, surtout sur les tensions diplomatiques entre le Mali et l’Algérie. Profitant de cette situation, certains sont allés jusqu’à dire que l’Algérie avait demandé aux ressortissants maliens résidant en Algérie de quitter le territoire. D’autres sources donnait la fausse information de la fermeture de la frontière algérienne. Toute chose qui était fausse.

Il importe aussi de noter que les préoccupations des étudiants ont porté essentiellement sur les procédures à suivre pour détecter une fausse information et comment les traiter et le sort du journalisme face aux réseaux sociaux avec son lot de fausse information.

Dans ses réponses, le conférencier a, entre autres, appelé les futurs journalistes à travailler dans l’objectivité pour gagner une audience crédible et de ne pas être attiré pas les nombres de vues ou d’audience.

Dieudonné Tembely          

 

Laisser votre commentaire