Depuis cette fatidique date, du mercredi 25 mars 2020, le Mali fait partie de la longue et triste liste des pays où sévit la pandémie du Covid 19, communément appelé Coronavirus. Et, dans cette date à nos jours, le nombre de cas positifs à cette pandémie ne fait que grimper dans notre pays. Toute chose qui inquiète la population et au plus haut niveau de l’Etat, du fait que ce mal du siècle n’a ni vaccin, ni un traitement conventionnel. Aussi, face à ce tableau sombre laissé par la maladie, surtout en Chine, dans certains pays européens et aux Etats-Unis, la population est invitée à la mobilisation, à la responsabilité, la vigilance et surtout au respect des mesures barrières édictées par les autorités sanitaires.
Apparu en Chine en décembre 2019, le Coronavirus fait des ravages sur son passage. Les habitudes sociétales, culturelles, économiques et autres sont bouleversées. Les habitants des villes entières sont confinés pour plusieurs semaines.
Ainsi, dans plusieurs pays, des mesures drastiques sont prises pour endiguer la propagation du virus, tant redouté par tout le monde.
Au Mali, le 17 mars, bien avant l’apparition du premier cas, le Conseil supérieur de la défense nationale s’est réuni en session extraordinaire. L’unique sujet à l’ordre du jour a porté sur les mesures relatives à la Pandémie du coronavirus au Mali.
Ce jour, le Conseil Supérieur de la Défense Nationale a pris les mesures importantes à compter du jeudi 19 mars 2020. Il s’agit de la suspension jusqu’à nouvel ordre, des vols commerciaux en provenance des pays touchés, à l’exception des vols cargos ; la fermeture des écoles publiques, privées et confessionnelles, maternelles, primaires, secondaires et supérieures, y compris les medersas et ce, pendant trois semaines; la suspension jusqu’à nouvel ordre, de tous les regroupements publics y compris les ateliers, les colloques, les séminaires, les meetings populaires ; l’interdiction jusqu’à nouvel ordre, des regroupements à caractère social, sportif, culturel et politique de plus de cinquante personnes, sous réserve du respect des gestes-barrières. Il s’agit des mariages, des baptêmes, des funérailles et la fermeture jusqu’à nouvel ordre des boites de nuit et bars dancings.
Par ailleurs, en ce qui concerne les rassemblements à caractère religieux, le gouvernement a engagé des consultations avec les responsables du Haut Conseil Islamique, de la Ligue des Imams, des Eglises Catholiques et Protestantes ainsi qu’avec d’autres autorités religieuses et cultuelles du Mali afin de convenir des mesures appropriées pour assurer la santé des fidèles. Ainsi, depuis, les églises catholiques et protestantes ont formées avec quelques mosquées.
Aussi, ce jour, vu l’urgence de la situation, le Président de la République, a décidé la mise en place d’une enveloppe initiale de 6 milliards 300 millions F CFA pour lutter contre la pandémie de Coronavirus.
Apparition des deux premiers cas et renforcement des mesures
Le mercredi 25 mars 2020, les Maliens se réveillent avec deux premiers cas positifs de Coronavirus. Le soir, le Chef de l’Etat s’adresse à la Nation. Il invite les Maliens à la mobilisation et dit, qu’avec les moyens de bord, les autorités ne ménageront aucun effort pour contenir le mal. Aussi, le président IBK invite les Maliens au respect des mesures barrières. «Au niveau des familles, faisons en sorte de ne pas exposer ceux du troisième âge, la catégorie qui a payé jusque-là, le tribut le plus lourd, le plus tragique, à l’épidémie. Surveillons-les mouvements des enfants ; évitons les allées et venues non nécessaires car ils accroissent le risque de contagion pour la famille» dit-il.
Dans son adresse, le président annonce le maintien des législatives, décrète l’état d’urgence sanitaire et un couvre-feu de 21h à 5h du matin jusqu’à nouvel ordre, et ce à compter du jeudi 26 mars 2020. Aussi, les frontières terrestres du Mali, qui étaient jusque-là ouvertes sont fermées, sauf au fret et transport des marchandises, en particulier les denrées de première nécessité.
Enfin, le Chef de l’Etat appelle les Maliens à se mettre en ordre de bataille et livrer à cette pandémie une guerre sans merci.
Le lendemain, soit le jeudi 26 mars, aussi comme la veille, les Maliens se réveillent avec deux nouveaux cas positifs. Et, le vendredi 27 mars, 7 personnes sont textées positives au Covid 19 et de même le samedi 28 mars avec 7 autres nouveaux cas et deux autres cas positifs le dimanche 29 mars 2020. Ce qui fait un total de 20 cas positifs au jour du dimanche 29 mars 2020. L’inquiétude est presque généralisée au sein de la population.
En plus, un cas de décès provoqué par le coronavirus a été confirmé le samedi 28 mars à Bamako, par les autorités sanitaires du pays. Selon les responsables du ministère de la santé, la victime en provenance de Paris est décédée au cours de son transport. Le secrétaire général du ministère précise que le test déclaré positif a été effectué sur le corps de la victime après le décès.
Par ailleurs, il est instruit aux différents directeurs régionaux de prendre les dispositions nécessaires. Il s’agit de renforcer la surveillance épidémiologique à tous les niveaux, de sensibiliser la population sur les mesures de prévention et de lutte contre la maladie et de faire remonter de façon journalière les données.
Dans cette lutte contre la pandémie du Covid 19, un fait intrigue la conscience collective. Il s’agit du fait que certains pharmaciens et commerçants véreux augmentent les prix des produits. Là, il revient aux autorités de sévir si elles ne sont pas complices. Car, les autorités doivent s’investir à tous les niveaux afin d’atténuer les effets de la pandémie sur la population. Cela, en prenant des mesures idoines.
Alors, tous à la mobilisation, à la responsabilité, la vigilance et au respect des mesures barrières pour rompre la chaine de contamination. Et que chacun se sente concerné.
Dieudonné Tembely
Source: L’Evènement