Le nouveau coup de force de la nuit du 24 au 25 mai perpétrer contre les anciennes autorités de la transition a été une pullule difficile à digérer pour Emmanuel Macron, en réponse à ça, les autorités françaises ont décidé de mettre fin à leur coopération militaire conjointe avec l’armée malienne. Après un mois de suspension, la France a annoncé le vendredi dernier reprendre sa coopération militaire avec nos FAMas.
C’est dans un communiqué laconique que le ministère des Armées françaises a informé l’opinion nationale et internationale de la reprise de sa coopération opérationnelle entre l’opération Barkhane et les FAMas.
En liaison avec l’ensemble des pays engagés dans l’opération Barkhane, notamment dans la force Takuba, la France a décidé de la reprise des opérations militaires conjointes ainsi que des missions nationales de conseil, qui étaient suspendues depuis le 3 juin dernier. Ces deux piliers sont essentiels à l’autonomisation des forces armée maliennes et continueront d’être renforcés a indiqué le communiqué.
« La France reste pleinement engagée, avec ses alliés européens et américains, aux côtés des pays sahéliens et des missions internationales pour combattre les groupes jihadistes qui sévissent au Sahel », conclu le communiqué du département des Armées.
Cette reprise des opérations militaires conjointes avec l’armée malienne intervient dans deux contextes. Le premier contexte, malgré l’annonce de Macron de mettre fin à l’opération Barkhane, sur le terrain, elle continue d’infliger des coups durs au groupe Etat islamique dans le Grand Sahara dirigé par Abou Walid al-saharaoui l’ennemi numéro un de Paris. La semaine passée, Florence Parly, la ministre des Armées française a confirmé la mort de six terroristes dont Almahmoud Ag Baye un cadre de l’EIGS.
Le second contexte, c’est la mutation profonde de l’opération Barkhane au profit de la force Takuba pour donner plus d’efficacité à la lutte contre le terrorisme au Sahel et pour ça la France a annoncé de démanteler quelques bases militaires installées au Nord du Mali. Il s’agit de la base de Tessalit, Kidal et Tombouctou. Mais selon les dires de Mme Parly, Paris conservera ses emprises à Gao et Ménaka, deux zones situées sur la zone dite des trois frontières où est concentrée la totalité des opérations militaires conjointes.
Pour rappel, la France mise beaucoup sur la force Takuba pour réduire la voilure au Sahel après huit ans de présence serval puis Barkhane.
Ousmane Mahamane
Source : Mali Tribune